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Les réfugiés congolais veulent la paix dans l'est de la RDC

Antéditeste Niragira
21 janvier 2025

Les Congolais réfugiés à Bujumbura demandent aux autorités de Kinshasa un règlement du conflit dans l'est de la RDC.

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Demokratische Republik Kongo, Lebensmittelverteilung im Fluechtlingslager Shasha
Image : Trappe/Caro/picture alliance

La situation sécuritaire est très préoccupante dans l’Est de la RDC, avec la poursuite des affrontements entre les rebelles du M23 et les FARDC.

Une situation qui a des impacts sur la sécurité régionale. C'est le cas au Burundi, allié de la RDC.

Les Congolais réfugiés à Bujumbura s'indignent et lancent un appel aux autorités de Kinshasa pour une résolution de cette crise.

Mais dans la guerre qui secoue l’Est de la RDC, quelle implication pour le Burundi ? Pour quelles raisons le Burundi soutient-il la RDC dans son bras de fer avec le Rwanda ?

Wilondja Delphin est étudiant en communication. Ce jeune congolais qui s'est réfugié au Burundi suit, comme ses autres compatriotes, de très près l’évolution de la situation sécuritaire dans l’Est de son pays la RDC.

Il ne cache pas son mécontentement et invite la classe politique congolaise à honorer les promesses de campagne et mettre fin à la guerre.D'autant plus que le sujet est devenu une préoccupation régionale. 

"Les gens qui nous attaquent nous considèrent comme leurs ennemis. Et bien voilà vu qu’ils nous considèrent comme leurs ennemis et que nous nous réfugions au Burundi, le Burundi devient automatiquement leur ennemi. Vous, les autorités, évitez de faire semblant. La population en a marre de vos discours fastidieux. Vous promettez des choses que vous ne faites pas".

Les réfugiés congolais au Burundi veulent la paix en RDC

Soutien fraternel

Un risque d’embrasement régional redoutable mais évitable. C’est du moins l’avis de Julien Kabanda, également réfugié congolais.

Le sexagénaire se réjouit toutefois de la collaboration sécuritaire entre le Burundi et la RDC.

"Plusieurs fois le Burundi était toujours en difficultés sécuritaires. Depuis le Zaïre, Mobutu était toujours là pour appuyer le Burundi. Pour la période Kabila, Félix Tschisekedi, c’est la même chose. Chaque fois que le Burundi est en difficulté on a toujours la RDC qui peut toujours donner un coup de main. Il y'a d’abord un soutien de fraternité. La nature de ce soutien est fraternelle, parce que nous avons un ennemi commun qui est Kagame. Il faut à tout prix arrêter, stopper cette hémorragie dans la région des grands lacs".

Le Burundi clarifie sa position

Face à la situation, Gitega clarifie sa position. Lors d'une conférence de presse le 2 janvier 2025, le secrétaire général du parti présidentiel burundais, s’interrogeait sur la présence des troupes rwandaises dans l’Est de la RDC avant que Réverien Ndikuriyo ne reconnaisse, à la même occasion, l’implication du Burundi dans la guerre de l’Est de la RDC.

"Nous, la RDC et le Burundi, avons un accord de coopération diplomatique qui inclut le plan militaire. Le Rwanda tente de s'interposer en envoyant des soldats pourchasser des mouvements accusés de génocide, depuis 30 ans en RDC. S’ils ne les ont pas exterminés c’est leur affaire ! Pourquoi sèment-ils du désordre ? Leur pays a des frontières pourquoi s’occupent-ils de ce qui se passe d’au-delà de ces frontières ? ", se demande Réverien Ndikuriyo.

Depuis une année, les frontières terrestres burundo-rwandaises sont fermées. Gitega accuse Kigali de "tentative de déstabilisation avec le soutien aux groupes armés interposés"

La dernière attaque date de décembre 2023. Elle avait fait une vingtaine de morts et de blessés dans l’ouest de Bujumbura, selon Gitega, ce que Kigali rejette toujours en bloc.