Les attentes de la présidence allemande de l'UE
1 juillet 2020L'Allemagne a entamé ce mercredi (01.07.2020) sa présidence de l'Union européenne (UE) face à des défis historiques, comme l'impact du coronavirus, avec l'espoir pour Angela Merkel de parachever son entrée dans les anales politiques européennes.
La chancelière et son équipe préparaient depuis des mois cette échéance, la première pour Berlin depuis 2007 et une des ultimes occasions pour la dirigeante allemande de briller sur la scène internationale avant sa retraite politique programmée fin 2021.
Des attentes nombreuses
Pour Ronja Kempin, chercheuse à la Fondation allemande pour les sciences politiques (SWP), les Etats européens attendent beaucoup de Berlin, dans la mesure où l'Allemagne reste l'une des principales locomotives de l'UE. Même si la pandémie de Covid-19 a fondamentalement perturbé la présidence allemande du Conseil de l'Europe.
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La présidence tournante qui va durer six mois a été entamée par une mise en garde d'Angela Merkel sur le Brexit et le risque réel d'un "no deal" qui fragiliserait un peu plus une économie européenne déjà plombée par le coronavirus.
Dans la foulée, le gouvernement britannique a assuré vouloir "continuer à travailler de manière constructive avec l'Union européenne" mais il s'est dit prêt "à faire face à l'une ou l'autre éventualité à la fin de l'année, un accord de libre-échange ou une relation commerciale basée sur les mêmes conditions que celles" en cours actuellement avec l'Australie.
Pour la chercheuse Ronja Kempin, les négociations budgétaires pour les sept prochaines années de l'UE sont l'une des choses les plus importantes de cette présidence allemande. "L'Allemagne va mettre l'accent sur les questions économiques" de survie, pense l'experte.