Les jeunes Tchadiens fatigués de la politique...
26 août 2016En un peu plus d’un quart de siècle d’expérience démocratique, le constat est sans appel. Ce sont les mêmes acteurs qui dominent la scène politique nationale. Que ce soit ceux du pouvoir ou de l’opposition. C’est pourquoi nombre de jeunes citoyens exigent une alternance au sein des formations politiques. Une opinion que partage largement Sandjimbaye Freeman. Cet enseignant souhaite un renouvellement de la classe politique nationale: "Quand Deby est arrivé au pouvoir, j'étais encore à l'école primaire. Aujourd'hui, je suis dans la vie active mais je suis sûr de ne pas avoir de maison jusqu'à ma retraite."
Lors du cinquième congrès de son parti tenu en avril 2014 à Moundou dans le Sud du pays, Saleh Kebzabo réélu à la tête de l’UNDR avait déclaré qu’il s’agissait de son dernier mandat. Mandat qui expire en principe en avril 2018.
Le climat politique est tendu au Tchad - depuis la réélection en avril du président Deby pour un cinquième mandat avec 59,92% des voix. L'opposition dénonce un "hold-up électoral" de la part d'Idriss Deby. Celui-ci a été investi le 8 août en présence de nombreux chefs d'Etats africains et d'invités, au lendemain d'une manifestation pacifique de l'opposition qui s'est soldée par la mort par balle d'un jeune manifestant.