Les gros titres de la presse allemande
3 décembre 2008La justice force le premier ministre thaïlandais à démissionner, titre la Süddeutsche Zeitung. La cour constitutionnelle a interdit hier trois partis au pouvoir. Le chef du gouvernement Somchai Wongsawat a accepté le jugement et a quitté son poste. Le tribunal a reconnu les partis coupables de fraudes électorales lors des dernières élections législatives et a exclu plus de 30 de leurs responsables de la politique pour cinq ans. En réaction, les opposants de l'Alliance du peuple pour la démocratie ont annoncé la levée de leur blocus des deux aéroports de Bangkok.
Pour la Tageszeitung, la décision de la justice ne règle pas la question de l'avenir politique de la Thaïlande. Les partisans du gouvernement ont depuis longtemps fait savoir qu'ils allaient se réunir au sein d'une nouvelle alliance politique et nommer un premier ministre, comme si le jugement de la cour constitutionnelle ne les dérangeait pas le moins du tout. Mais s'ils réalisent leur projet, l'Alliance du peuple pour la démocratie va reprendre ses manifestations. En marge de chaque groupe, de plus en plus d'extrémistes armés font leur apparition et chaque côté a fait savoir qu'il n'accepterait aucun compromis. Dans ces conditions, une réconciliation nationale est impossible, du moins pour l'instant.
La CDU veut ancrer la langue allemande dans la constitution, lit-on en Une de die Welt. Lors de leur congrès hier, la majorité des chrétiens-démocrates d'Angela Merkel se sont exprimés pour une modification en ce sens de la loi fondamentale allemande, malgré les réticences des dirigeants du parti. Les sociaux-démocrates, la branche bavaroise de la CDU, et l'opposition sont contre cette idée. La communauté turque d'Allemagne a quant à elle dénoncé une culture de la peur.
L'allemand est la langue nationale, la langue officielle comme celle des échanges quotidiens, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, insister là-dessus ne vise pas à faire pression sur les étrangers, comme le dit la communauté turque. Pour le quotidien, la langue nationale doit tout simplement figurer dans la constitution au même titre que les couleurs du drapeau allemand : noir-rouge-or.