Les clandestins, premières victimes de la crise
25 juin 2009Dans son rapport 2009, rendu début juin, sur « La situation des droits de l'Homme dans le monde », Amnesty International met l’accent sur l'impact négatif de la crise économique sur les droits humains. La crise venant fragiliser plus encore des populations qui sont déjà en situation précaire. Dans ce rapport, plusieurs pays européens sont mis à l’index pour des faits qui ont trait notamment aux conditions d’accueil des immigrés clandestins, les droits des migrants étant encore trop souvent bafoués.
En Allemagne par exemple, toutes les institutions publiques, y compris les services sociaux, sont tenues par la loi de signaler aux autorités les étrangers en situation irrégulière. Amnesty international dénonce donc cette disposition dans son rapport car selon l’ONG, ceci restreint l’accès des migrants aux soins médicaux.
Malgré tout, il existe une institution – l’ordre de Malte – qui vient en aide aux sans papiers et aux personnes dépourvues d'assurance. Leur nombre ne cesse d’augmenter en raison de la crise économique.
Un reportage à Cologne de Patrice Cuvier.
Boucs émissaires de la crise
En République tchèque, la situation de la minorité rom est très préoccupante. Celle-ci représente à peine 3% de la population du pays mais en période de crise, elle est un bouc émissaire facile. Les autorités ont ainsi enregistré une hausse des agressions physiques à l’encontre des populations roms. Les discriminations à l’embauche sont devenus monnaie courante. Et puis, le Parti nationaliste tchèque n’a pas hésité à parler de « solution finale » pour résoudre le problème de l’intégration des Roms.
Face à cela, de plus en plus de Tchèques d’origine rom choisissent d’émigrer au Canada qui leur accorde l’asile politique.
A Prague, Alexis Rosenzweig
Transports : l'axe Europe-Afrique
La Commission a adopté mercredi une communication sur un sujet important puisqu’il s’agit de renforcer la coopération entre l’Europe et l’Afrique en matière de développement des infrastructures de transports. L’Europe veut aider l’Afrique dans ce secteur. Elle le fait déjà d’ailleurs avec le Fond européen de développement, une enveloppe de quatre milliards et demi d’euros sur la période 2007-2013.
Néanmoins, il y a encore du travail puisque quinze pays africains par exemple n’ont toujours pas de réseau ferroviaire, la flotte sous pavillon africain est hors d’âge avec 80% des navires qui ont plus de 15 ans. Enfin, les coûts de transports sur ce continent sont parmi les plus élevés du monde puisqu'à eux seuls ils absorbent en moyenne 15% des recettes tirées de l’exportation.
L’Europe a donc un rôle à jouer dans ce domaine et ceci d’autant plus que d’autres puissances, comme la Chine par exemple, sont très présentes en Afrique. C’était en substance ce qu’a voulu rappeler le président sénégalais Abdoulaye Wade qui était à Bruxelles mercredi.
Divorce à l'anglaise
Nous restons à Bruxelles pour évoquer l’étrange divorce des Tories, séparés avec le PPE, le parti conservateur au Parlement européen, et aussitôt remariés avec des Polonais et des Tchèques plutôt populistes et anti-européens.
Les explications de Elisabeth Cadot