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Les BRICS veulent leur banque de développement

Elisabeth Cadot (avec AFP, DPA, Reuters)27 mars 2013

Le projet emblématique d'une banque de développement ne verra pas encore le jour lors de ce 5ème sommet. Mais les BRICS réunis à Durban veulent mettre sur pied des institutions financières indépendantes de l'Occident.

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Le président sud-africain Zuma accueille le 5ème sommet des BRICS
Le président sud-africain Zuma accueille le 5ème sommet des BRICSImage : picture-alliance/dpa

Sur le principe d'une banque de développement commune, qui financerait par exemple des infrastructures, tout le monde est d'accord. Mais, comme toujours le diable vient se nicher dans les détails ou plus exactement dans le concret.

Rencontre au sommet entre le président russe Vladimir Poutine et le président sud-africain Jakob Zuma
Rencontre au sommet entre le président russe Vladimir Poutine et le président sud-africain Jakob ZumaImage : Reuters

La nouvelle banque devrait être dotée d'un capital de départ de 50 millions de dollars ; c'est ce qu'a conclu une commission préparatoire. Cela représente 10 milliards par pays. Mais c'est justement la répartition de ces contributions qui a bloqué : certains pays réclament une répartition proportionnelle. Comprenez : la Chine doit mettre plus au pot, comme on dit, car son économie représente environ 20 fois celle de l'Afrique du Sud et quatre fois celle de l'Inde ou de la Russie.

Le ministre russe des Finances a précisé que le sujet sera de nouveau sur la table, lors de la réunion des ministres du G20 en avril prochain.

Alternative à l'Occident

Accord entre deux poids lourds de l'économie mondiale, la Chine et le Brésil
Accord entre deux poids lourds de l'économie mondiale, la Chine et le BrésilImage : Reuters

Il s'agit de mettre à l'abri des soubresauts d'une nouvelle crise bancaire les grandes économies, qui dépendent jusqu'ici de financements en dollars. La Chine et le Brésil ont donc signé un accord commercial sur trois ans qui couvre jusqu'à 30 milliards de dollars d'échanges bilatéraux. En cas de crise et de raréfaction du crédit, le Brésil trouverait du crédit auprès de son plus important partenaire étranger, a expliqué le ministre de l'Economie.

Au menu de ce sommet également : des réserves de change communes, qui pourraient venir en aide aux pays souffrant de déséquilibres dans leur balance des paiements ou en crise. Au total, il s'agit bien de faire contre-poids à des institutions internationales accusées de défendre les intérêts des pays les plus riches.