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Le Zimbabwe aussi à la Une de la presse allemande

Hugo Flotat-Talon
17 novembre 2017

Le coup de force militaire au Zimbabwe a aussi beaucoup fait réagir la presse en Allemagne cette semaine. Les journalistes reviennent aussi, entre autres, sur la production d'électricité propre en Afrique.

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Simbabwe Krise Straßenszenen aus Harare
Image : Reuters/P. Bulawayo

Comme en Afrique, le putsch militaire a surpris en Europe et en Allemagne. "Un coup d'état silencieux", estimait la Tageszeitung ce jeudi. Le coup de force militaire faisait aussi la Une de la Süddeutsche Zeitung avec une grande photo d'un char au milieu d'une avenue d'Harare. "On aurait presque envie d'applaudir les militaires en cachette", écrit le correspondant sud-africain du journal. "Mais ça reste un putsch militaire, et puis est-ce que les nouveaux seront meilleurs ?", s'interroge-t-il.

Simbabwe Robert Mugabe hält Rede an der Uni
Image : picture-alliance/dpa/AP/T. Mukwazhi

Quoi qu'il en soit, on parle déja parfois de Mugabe au passé, comme si il était acquis que l'homme de 93 ans ne faisait plus partie de la scène politique. "C'est la fin d'une ère", titre d'ailleurs un éditorialiste de la Tageszeitung jeudi. Plus sévère encore, le journal suisse en langue allemande Neue Zürcher Zeitung : "La fin politique d'un despote", écrit le journal pour parler de Robert Mugabe. "Trois quarts des habitants du pays ne connaissent que lui comme chef d'Etat", raconte la Süddeutsche Zeitung pour insister sur la longévité au pouvoir du chef d'état.

Alors maintenant, quelles suites ?, se demandent désormais les journaux. "Une nouvelle dictature avec la vieille garde au pouvoir derrière ce putsch?", s'interroge la Tageszeitung. "Peut-être, mais Mugabe parti, une nouvelle ère politique peut aussi s'ouvrir. C'est toute la dimension historique de ce moment", conclut le journal.

De l'électricité propre au Kenya

Äthiopien Gide III Staudamm
Image : Getty Images/AFP

Dans la presse aussi cette semaine, en pleine COP 23, des articles consacrées à des initiatives africaines pour lutter contre le réchauffement climatique. Le journal local de Bonn où se trouvent la Deutsche Welle, General Anzeiger, nous emmène au Kenya. À la découverte de "l'électricité africaine produite sans pétrole et sans charbon", non loin du lac Naivasha, à deux heures de trajet de la capitale Nairobi, en direction du Nord-Ouest. "Ici des ingénieurs ont creusé des trous dans la croûte terrestre, pompant de l'eau à 300 degrés pour faire marcher des turbines", raconte le journaliste qui donne des chiffres. "La géothermie produit  46% de l'électricité du pays, l'hydroélectricité 36%."

Les spécialistes y voient de l'espoir pour le pays, le continent et même le monde entier. "Mais se lancer dans cette production coûte encore très cher et 70% de la population reste sans électricité dans un pays encore l'un des plus inégalitaires du monde", écrit le journaliste. 

                                                          Lire aussi → Notre dossier COP 23

Émigré de retour au pays

Panorama - Senegal
Image : picture-alliance/dpa

La semaine dernière, nous relations ici-même, les propos de Kofi Annan. L'ancien secrétaire général de l'ONU évoquait ce jour où les jeunes cesseraient de quitter l'Afrique parce que le continent ne leur offre pas les possibilités qu'ils méritent. Pour construire ce futur, certains se démènent, et choisissent de revenir faire affaire dans leur pays d'origine après une expatriation. Cela donne de belles histoires comme celles d'Amadou Cissé Dia, racontée dans la Neue Zürcher Zeitung cette semaine. 

L'histoire donc d'un jeune Sénégalais de 29 ans, parti étudier en France, puis revenu. Il a ouvert son entreprise de cours particuliers à Dakar en 2015 et emploi aujourd'hui 15 personnes !

"Beaucoup de jeunes sont obnubilés par l'Europe, mais il ne faut pas oublier que là-bas les discriminations sont courantes, et qu'on ne devient pas forcément millionnaire", dit Amadou qui rêve du retour des jeunes émigrés en Afrique, pour que le continent dit-il, fasse un "vrai bon en avant".

 

Portrait Hugo Flotat-Talon
Hugo Flotat-Talon Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleHugo_FT_