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Le ton monte entre la Russie et l'OTAN

Konstanze von Kotze20 août 2008

Partira, partira pas? Telle est la question que tout le monde se pose à propos du retrait des troupes russes en Géorgie. Hier le président russe Dmitri Medvedev a promis que ce retrait serait achevé d'ici à vendredi.

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Image : AP

Le moins que l'on puisse dire c'est que la Russie n'a pas apprécié la déclaration de l'OTAN formulée à son encontre. Une déclaration qui stipule que l'Alliance ne peut plus faire comme si de rien n'était. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, n'a pas mâché ses mots, accusant l'OTAN de soutenir un régime criminel. Son ministre adjoint, Sergueï Riabkow, s'est lui fait du souci quant aux relations entre l'organisation et la Russie :

Nato-Hauptquartier in Brüssel
"Aucun signe de retrait russe". L'OTAN a annoncé la suspension de ses réunions avec la RussieImage : dpa

« Nous espérons vraiment que l'OTAN va tirer les bonnes conclusions et les bonnes leçons de la situation actuelle. Nous espérons aussi qu'elle ne fera rien qui pourrait, de notre point de vue, miner notre partenariat avec l'organisation et détruire la perspective d'une amélioration des relations entre la Russie et l'Alliance »

La Russie a déjà mis en garde contre des « problèmes » dans la coopération entre la Russie et l'Otan. Au menu, rien moins que l'aide russe en Afghanistan, les possibilités de transit aérien, et la lutte contre le terrorisme et la non-prolifération. De son côté, l'OTAN a annoncé la suspension de ses réunions avec la Russie.

Karte Kaukasus Georgien mit den Teilrepubliken Abchasien und Südossetien englisch


Malgré ou à cause de ces tensions, le président russe Dmitri Medvedev a promis que la presque totalité des troupes russes seraient retirées de Géorgie d'ici à vendredi. Mais beaucoup de pays, au premier rang desquels l'Allemagne, restent sceptiques.

Russlands Präsident Medwedew unterzeichnet Friedensplan im Kaukasus
Effet d'annonce ou retrait effectif ? Le président russe Dmitri MedvedevImage : AP

Si la prudence est de mise, la Russie et la Géorgie ont donné leur accord sur l'envoi immédiat de 20 observateurs militaires supplémentaires dans la zone de conflit et ont échangé des prisonniers. Des signes encourageants mais qui ne laissent toujours rien présager du sort des deux républiques séparatistes géorgiennes que sont l'Abkhazie et l'Ossétie. Et avant que l'on ne décide pour elles, ces deux régions ont annoncé vouloir demander à la Russie, dans les jours qui viennent, de reconnaître leur indépendance.