Le syndicalisme renaît à l'Est
21 août 2008Le syndicalisme semble renaître en Europe de l’Est, par exemple au Kosovo. Pendant des années, les syndicats kosovars se sont battus pour une seule et unique cause : la reconnaissance du Kosovo. Elle a finalement été obtenue en février dernier, et depuis, les représentants des travailleurs ont entamé un nouveau combat, celui de la défense des salariés.
La tâche à accomplir est immense, dans un pays qui n’a pas encore de code du travail, tout reste donc à faire. Le reportage de Mélanie Antoine nous emmène dans l’une des dernières mines de charbon d’Europe. Les ouvriers s’y relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre, car elle est la seule et unique source d’électricité du Kosovo. Les conditions de travail y sont extrêmement difficiles ; par ailleurs, les ouvriers déplorent une récente baisse des salaires. Si les salariés doutent encore de l’efficacité des syndicats, ils semblent avoir envie de croire au changement.
Solidarnosc, fondé en 1980 dans les chantiers navals de Gdansk, en Pologne, était le premier syndicat libre à l’Est du rideau de fer. Il revendiquait alors dix millions de membres, mais à partir de 1989, il connait une véritable traversée du désert : il ne comptait alors plus que 500 000 membres. Plus qu’un syndicat, c’était à l’origine un vaste mouvement social animé de la volonté de mettre fin au régime communiste. Le syndicat de Lech Walesa tente aujourd’hui de se refaire une jeunesse grâce à l’aide de l’Union européenne, notamment à travers le fonds social européen. Les précisions depuis Varsovie de Maia Simanovska
Faire les poubelles par conviction politique
Dans cette émission également, découvrez des activistes écologiques d’un nouveau genre. Aux Etats-Unis, on les appelle les « Dumpdiver » ou les « Freegans » - en Allemagne ce sont les « Containerer » : des personnes qui n’achètent pas leurs denrées alimentaires dans les supermarchés mais qui se servent dans leurs poubelles. En Allemagne, ce mouvement a pris des allures politiques. La plupart de ces jeunes ne font pas les poubelles par pauvreté, mais par conviction. Un reportage de Leila Knüppel et d’Eve Minault.