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Le parti d'Angela Merkel en recul

Jean-Michel Bos31 août 2009

Les élections régionales qui se sont tenues hier en Allemagne étaient considérées comme un test important avant les élections nationales qui se tiendront le 27 septembre.

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Les élections du 27 septembre s'annoncent plus difficiles que prévu pour la chancelière Angela Merkel
Les élections du 27 septembre s'annoncent plus difficiles que prévu pour la chancelière Angela MerkelImage : AP

Le recul des chrétiens-démocrates peut-il être interprété comme un avertissement des électeurs adressé à Angela Merkel ? Tout dépend sous quel angle on analyse ces résultats. Car d'un côté, le parti chrétien démocrate, la CDU, a reculé dans chacun des trois Länder qui ont voté hier, avec notamment une chute brutale de 13% dans la Sarre. Mais par ailleurs, la CDU reste tout de même le premier parti dans ces trois régions. Même si dans deux d'entre elles, les négociations pour établir une coalition vont être très difficiles. Alors, comme souvent, tout est une question désormais d'interprétation, selon que les responsables politiques préfèrent voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. "Si la CDU n'est pas assez forte, alors il est impossible de bâtir des coalitions stables », a martelé Norbert Röttgen, le chef du groupe CDU au Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand. « Or, en temps de crise, l'Allemagne a besoin d'une majorité solide. Et cela ne peut-être qu'avec une CDU forte. C'est là, le message politique de ces élections."

Capacité de nuisance

Il faudrait donc comprendre qu'en temps de crise, la CDU serait le seul parti en mesure d'apporter la sécurité au pays. C'est une question de point de vue. Et bien entendu, Frank-Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères et candidat des sociaux-démocrates aux prochaines élections législatives, a un avis un petit peu différent. "Ce sont là de bons résultats pour le SPD : le recul dramatique enregistré par la CDU indique clairement que les électeurs ne veulent pas d'une alliance entre les conservateurs et les libéraux pour gouverner ce pays", a résumé hier soir à Berlin Frank-Walter Steinmeier.

Finalement, les seuls à pouvoir se réjouir sont les petits partis : les Libéraux, les Verts ou le très à gauche parti Die Linke ont tous progressé. Et c'est là sans doute la principale conclusion qu'on peut tirer de ces scrutins régionaux : dans quatre semaines, lors des élections législatives, il faudra sans aucun doute compter avec leur capacité de nuisance.