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Le Parlement allemand adopte le plan de soutien aux banques

17 octobre 2008

Ce plan de sauvetage a été approuvé à une écrasante majorité au Bundestag , la Chambre basse, et à l'unanimité par les représentants des 16 Etats régionaux au Bundesrat, la Chambre haute du Parlement allemand.

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Image : AP

C’est avec une large majorité que les députés du Bundestag à Berlin, ont approuvé le plan de sauvetage de la coalition gouvernementale pour assurer la survie du système financier allemand. Ce plan historique, qui prévoit une garantie de 400 milliards d'euros sur les prêts interbancaires et 80 milliards d'euros pour recapitaliser les instituts en difficulté, a été approuvé , avec 476 voix pour, 99 contre et une abstention. Les représentants des Etats régionaux du Bundesrat, la Chambre Haute du Parlement l'ont approuvé dans la foulée. En début d'après -midi le président allemand Horst Köhler a signé la loi qui entrera en vigueur dès lundi matin, avant l'ouverture des bourses lundi.

Au cours du débat au Parlement, la plupart des députés n’ont pu cacher leur colère vis à vis des responsables de ce désastre financier pour le gouvernement et surtout pour le contribuable. Le président du groupe parlementaire social-démocrate Peter Struck a affirmé que les coupables, banquiers, courtiers et autres jongleurs économiques devront payer au moins une partie des pots cassés:

„Ces messieurs ont fait comme s’ils jouaient une gigantesque partie de Monopoly, au cours de laquelle ils n’auraient pas besoin de se soucier des pertes. Les débris des pots cassés résultant de leur folie des grandeurs , ce sont les tous les citoyens du monde qui doivent les recoller. Il est grand temps que ces messieurs perdent leur arrogance et participent de manière constructive et surtout de manière solidaire à la solution de ces problèmes ."

Son collègue, le président du groupe chrétien démocrate, Volker Kauder a renchéri :

Il ne s’agit pas par jalousie ou pour d’autres raisons de limiter leurs honoraires. Non, les mesures de ce plan visent aussi à rétablir un ordre perdu chez les banquiers et dans leurs structures financières. Il s’agit de les ramener au milieu même de la société et qu’ils ne puissent plus faire leurs acrobaties sans aucune règle, ni filet .“

Le plan de soutien, approuvé par les conservateurs et les sociaux-démocrates de la coalition gouvernementale, l’a été aussi par un parti de l’opposition, le groupe du Parti libéral, le FDP. Son président Günter Westerwelle a toutefois souligné ne pas approuver toutes les mesures du plan mais lui donner son soutien pour assurer la stabilité de la monnaie et de l’économie dans cette situation exceptionnelle. Les autres partis d’opposition ont ,comme prévu, voté contre. Gregor Gysi, chef du groupe du parti „Die Linke“, gauche radicale, a jusitifié son NON, en assurant ne pouvoir faire confiance au gouvernement. Et il a lancé un appel aux partis de la coalition gouvernementale:

Si vous ne mettez pas en place un programme pour renforcer la conjoncture, si vous n’augmentez pas les aides sociales, alors nous connaîtrons un déclin économique que vous devrez payer tellement cher que je ne le souhaite ni à vous, ni à nous tous. Faites enfin une autre politique .“

Quant à la présidente des Verts, le parti écologiste, Renate Künast elle a reproché à la coalition gouvernementale de signer avec ce plan un chèque en blanc de 500 milliards d'euros aux frais des contribuables. Il ne reste plus qu’à espérer que le plan aura un effet positif, même si la moitié des Allemands doutent que le pays parvienne à "s'en sortir", comme le révèlent les derniers sondages.