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Sciences

Le noma, une maladie oubliée

Cadot, Elisabeth29 mai 2013

Une infection bénigne de la bouche qui se transforme en gangrène froudroyante et mortelle : la maladie du noma fait 100.000 victimes par an dans le monde. Dans cette édition aussi, les risques de cancer à Fukushima.

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Le noma est une maladie infectieuse qui se développe dans la bouche et détruit atrocement le visage des malades. Il touche principalement les enfants en bas âge (moins de 6 ans). Appelée "maladie de la pauvreté", cette affection est due à un manque d'hygiène et à la malnutrition. Peu connue, cette maladie est souvent diagnostiquée trop tard.

Dans les régions éloignées et rurales, rares sont les parents qui savent qu'il suffit d'un traitement antibiotique simple et peu coûteux pour guérir leurs enfants. Au Burkina Faso, ONG et ministère de la Santé combattent ce fléau par la sensibilisation des populations et la formation d'agents de santé, comme nous le montre notre correspondant Yaya Boudani dans son reportage.

Augmentation des cancers à Fukushima

Quels sont les réels effets des radiations nucléaires sur la santé ? Médecins, scientifiques et experts du nucléaire se sont penchés sur cette question lors d'un séminaire réuni à Vienne, en Autriche, par le Comité scientifique des Nations unies sur les effets des radiations nucléaires. Au centre des préoccupations : les conséquences sanitaires de la catastrophe de Fukushima au Japon. Il y a un peu plus de deux ans, l'accident nucléaire provoqué par un tsunami, avait tué plus de 18.000 personnes.

Les radiations continuent toutefois de polluer l'environnement et, surtout, de menacer la vie des populations locales, en particulier des enfants. Un rapport controversé de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) paru en mars dernier, estimait que les risques de cancer du sein ont augmenté de 6% chez les femmes de la préfecture de Fukushima qui ont été exposées, enfant, aux radiations. Ils bondissent à 70% pour les cancers de la thyroïde. Un risque qui semble être minimisé par les autorités japonaises et la communauté internationale. C'est en tout cas le constat de Roland Desbordes, président de la CRIIRAD, la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité, au micro de Laure Wallois.