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Le Dalaï Lama parle de "génocide culturel" au Tibet

Konstanze von Kotze17 mars 2008

Les manifestations des Tibétains contre les autorités chinoises ont été réprimées dans le sang. Le Parlement tibétain en exil parle d'une centaine de morts.

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A Tibetan refugee boy prays with his parents at Baudhanath Stupa during a protest against the Chinese rule in Tibet, in Katmandu, Nepal, Saturday, March 15, 2008. (AP Photo/Binod Joshi)
Prière d'un jeune réfugié tibétain, lors des manifestations contre les autorités chinoisesImage : AP


Impossible de savoir exactement combien de personnes ont été tuées dans les violences survenues au Tibet : Pékin a interdit aux étrangers, en particulier aux journalistes de se rendre sur place et rejette toute la responsabilité des violences sur, je cite, les “émeutiers tibétains”. Hier, lors d'une conférence de presse, le Dalaï Lama, le plus haut chef spirituel du Tibet, s'est exprimé sur la situation: «qu'on le veuille ou non, c'est une sorte de génocide culturel qui se déroule en ce moment. Il s'agit aussi d'une certaine forme de discrimination. Il est assez fréquent que les Tibétains soient traités dans leur propre pays comme une race de second rang»
Protesters gather around burning debris in the streets of Lhasa, Tibet, Friday March 14, 2008. Protests led by Buddhist monks against Chinese rule in Tibet turned violent Friday, with shops and vehicles torched and gunshots echoing through the streets of the ancient capital, Lhasa. (AP Photo
Manifestation à Lhasa, capitale de la régionautonome chinoise du TibetImage : AP

Le Dalaï Lama qui est partisan de la non violence a renoncé à revendiquer l'indépendance du Tibet et plaide pour une simple autonomie culturelle de son pays natal. Position modérée très critiquée par une nouvelle génération de Tibétains qui souhaitent l'indépendance.
The Dalai Lama arrives to attend a function to commemorate the Tibetan Uprising Day at the Tsuglakhang temple in Dharmsala, India, Monday, March 10, 2008. Monday marks the anniversary of a failed uprising against Chinese rule in Tibet that forced the Dalai Lama, the Tibetan Buddhist spiritual leader, into exile in 1959. Hundreds of Tibetan exiles began a six-month march from India to Tibet on Monday to protest Beijing's hold on the Himalayan region and China's hosting of the Olympic Games. (AP Photo/Ashwini Bhatia)
Image : AP
Les émeutes tombent en tous cas très mal pour Pékin qui tente, à quelques mois du début des jeux olympiques, de polir son image internationale. Christoph Müller-Hofstede est expert de la Chine au centre fédéral pour l'éducation politique de Bonn : « L'année des jeux olympiques signifie tellement de choses pour le gouvernement chinois qu'on a pu voir se dessiner ces derniers mois un paradoxe : d'un côté le gouvernement a voulu démontrer combien la Chine était moderne et ouverte. D'un autre côté il semble que cette énorme pression conduise les services de sécurité a serrer de plus en plus la vice, provoquant l'effet inverse. Ces derniers mois, les critiques envers la Chine se sont d'ailleurs multipliées»
Les violences au Tibet relancent donc le débat du boycott des Jeux olympiques. Ce matin, la présidence slovène de l'Union européenne déclarait qu'une telle mesure serait « très dommageable au sport ».