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Le coronavirus alimente la fracture Nord-Sud de l'Europe

24 avril 2020

Malgré la pandémie, des pays comme l'Allemagne refusent d’être solidaires de la dette de pays comme l'Italie ou la France.

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Angela Merkel et Giuseppe Conte au sommet de Davos fin janvier 2019. Le coronavirus ne faisait pas encore partie de l'agenda diplomatique.
Angela Merkel et Giuseppe Conte au sommet de Davos fin janvier 2019. Le coronavirus ne faisait pas encore partie de l'agenda diplomatique.Image : Reuters/A. Wiegmann

Bruxelles a été chargée par les pays membres de l'UE de préparer un plan d’aide financière pour aider à surmonter la crise économique liée au Covid-19.

La pandémie a touché de plein fouet les économies de l’Union européenne qui va ainsi enregistrer une chute record de son PIB de 7,1% cette année, selon les prévisions du FMI. 

C’est la raison pour laquelle les 27 pays membres ont confié à la Commission européenne l’élaboration d’un plan de relance. 

Un plan pour reconstruire l’Europe

Il devrait comprendre une proposition de budget pour la période 2021-2027, incluant un fonds pour relancer l'économie européenne et accompagner le déconfinement. 

Mais beaucoup de sujets divisent. Tout d’abord sur la destination des aides. Si le président français Emmanuel Macron a reconnu qu'il n'y a pas de consensus sur les régions et les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, le président du Conseil italien Giuseppe Conte va encore plus loin. Il s'est montré très remonté ces dernières semaines contre l'égoïsme de certains pays, notamment ceux du nord de l’Europe. 

Enfin, tout en se félicitant de l’accord sur un fonds de relance de 500 milliards d’euros, la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha González Laya, a estimé qu’il n’y a pas encore assez de convergence  pour assurer une reprise européenne qui ne laisse personne sur le bord de la route.  

Quel compromis pour relancer l’Europe ?

Alors quel compromis trouver entre les pays qui défendent de véritables transferts budgétaires et ceux, notamment l'Allemagne ou les Pays-Bas, qui privilégient les prêts aux États ?  

Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a tenté de dresser un tableau plus positif des échanges avec ses homologues européens :

"Personne ne s'attendait à ce que cela aille aussi vite qu'avec cette première étape d’un fonds de 500 milliards d'euros. Si vous suivez le débat européen dans son ensemble, il y a bien sûr de nombreux points de vue et très différents, cela en fait partie. Mais l’essentiel est un engagement très large en faveur de la solidarité. Je suis plus constructif sur ce qui est discuté. Il est clair qu’on doit bien sûr réfléchir attentivement à ce qui est vraiment nécessaire, ce qui doit être fait et à la manière dont on doit pouvoir le faire."

Les 500 milliards d'euros sont une aide d'urgence. Et si les trois programmes contenus dans ce fonds fonctionnent comme prévu, les travailleurs à court terme, les petites et moyennes entreprises pourront recevoir rapidement des aides. 

De même que les Etats pour financer leurs systèmes de santé mis à rude épreuve par le nouveau coronavirus. 

Le plan de relance devrait être présenté dans la deuxième ou la troisième semaine de mai selon la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.