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Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a un an

Audrey Parmentier19 juin 2007

Depuis hier minuit, les violations des droits de l'homme à Cuba et en Biélorussie ne font plus l'objet d'enquêtes spécifiques de l'ONU. C’est à ce prix là que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a trouvé un compromis sur ses règles de fonctionnement. Une petite avancée qui intervient un an après sa création.

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Le Conseil a été créé l’an dernier à l’occasion du 50ème anniversaire de l’ONU. Il fallait à tout prix remplacer une Commission des droits de l’homme inefficace, qui avait perdu toute sa crédibilité de par la présence en son sein de pays violateurs des droits de l’homme. Le Conseil a donc été mis en place mais, selon Adrien Claude Zoller, président de l’association « Genève pour les droits de l’homme », les difficultés sont restées les mêmes :

« On n’a pas changé les données du problème. On a établi des règles pour essayer d’éviter que les Etats jouent à l’impunité, que les Etats ne s’engagent pas pour les droits de l’homme. Ca, ça s’améliore un peu. »

En un an, le Conseil a convoqué 4 réunions régulières et 4 extraordinaires, dont trois consacrées au conflit israélo-palestinien, ce qui a suscité de nombreuses critiques d’unilatéralisme. Quant à la session spéciale consacrée à la situation des droits de l’homme au Darfour, elle s’est conclue par une résolution qui ne désignait pas directement le Soudan comme agresseur. Mais c’était un premier pas, comme l’explique Peggy Hicks, de Human Rights Watch :

« Selon notre estimation il existe là un véritable fondement. Mais il est encore un peu bancal. Il y a beaucoup de travail à faire pour que le nouveau conseil puisse tenir les promesses qu’il a faites. »

Et ce travail a peut-être commencé hier avec le compromis obtenu à l’arrachée sur les règles de fonctionnement du Conseil. « C'est le début d'une nouvelle ère pour les Nations unies et d’une nouvelle culture dans la manière de traiter des droits de l'Homme » a déclaré le président du Conseil, l'ambassadeur mexicain Luis Alfonso de Alba. Le compromis a déterminé dix experts chargés d’enquêter sur la situation des droits de l’homme, il souligne les principes de coopération et de dialogue avec les Etats visés par les enquêtes, et fait de l’objectivité un principe fondamental.

Prochain test en septembre : le Conseil devra s’atteler aux conflits qui sévissent au Sri Lanka et en Somalie.