Le CICR à Damas pour aider les populations civiles
4 septembre 2012Ces dernières semaines ont été les plus meurtrières depuis le début de la révolte en mars 2011. Plus de 5.000 personnes sont mortes au mois d'août, des dizaines de milliers ont été déplacées et dépendent entièrement de l'aide humanitaire. Et celle-ci, déplore la CICR (Comité international de la Croix-Rouge), se fait dans des conditions qui se dégradent rapidement.« Les gens craignent en permanence pour leur vie », a expliqué la chef de la délégation du CICR en Syrie. Chaque jour, des dizaines de personnes sont tuées dans les combats ou succombent à leurs blessures, faute de soins médicaux. Quand les structures médicales existent, elles sont submergées. Au mois de juillet, à la suite des combats qui secouaient Damas, le CICR a concentré ses efforts sur les personnes touchées dans la capitale et dans les zones avoisinantes. Mais depuis, à cause des combats, les équipes ont de grandes difficultés à intervenir en dehors de la ville.
Et à Alep, Homs, Idlib et dans d'autres parties de la Syrie, le CICR essaie de fournir une assisstance humanitaire par l'intermédiaire du Croissant-Rouge arabe syrien ou en coopération avec des communautés locales. Grâce à cette stratégie, le CICR et le Croissant-Rouge ont réussi à distribuer des vivres et d'autres produits de secours à plus de 180.000 personnes depuis la mi-juillet.Rencontre avec Bachar al-Assad
Mardi 4 septembre, le président de la Croix-Rouge internationale Peter Maurer s'est entretenu pendant trois quarts d'heures avec Bachar al-Assad, un entretien qualifié par le porte-parole du CICR de "positif". Parmi les points abordés : les visites aux détenus et l'amélioration de l'aide aux populations civiles, notamment l'accès aux soins médicaux. Des points qui avaient fait d'ailleurs l'objet d'un accord en avril dernier.
Bachar al-Assad a assuré qu'il soutenait l'action du CICR sur le terrain tant qu'elle restait "impartiale et indépendante". Reste à voir, bien sûr, pour les populations civiles confrontées à une violence croissante, comment se vérifient ces déclarations sur le terrain.