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Le cabinet britannique se prononce sur le Brexit

14 novembre 2018

Theresa May espère que ses ministres vont valider l'accord sur le Brexit trouvé avec l'UE. Pour enclencher les prochaines étapes du divorce prévu le 29 mars 2019.

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UK Brexit | Ministerpräsidentin Theresa May im Unterhaus
Image : picture-alliance/empics/PA Wire

En mars 2019, le Royaume-Uni ne fera officiellement plus partie de l'Union européenne. Hier [13 novembre], un accord a finalement été trouvé entre Londres et Bruxelles pour fixer les modalités de ce "Brexit".

Theresa May, la Première ministre britannique, s'emploie ce mercredi à convaincre ses ministres de lui donner leur aval, afin de pouvoir valider l'accord une bonne fois pour toute.

Si ses ministres acceptent l'accord, Theresa May l'aura échappé belle. En tout cas jusqu'au vote de la Chambre basse du Parlement. Et en dépit des appels de l'ancien chef de la diplomatie démissionnaire, Boris Johnson, qui avait enjoint les ministres à ne pas soutenir l'accord présenté par Theresa May. La chef du gouvernement a d'ailleurs essuyé de nombreuses critiques au sein même de son parti conservateur.

UK Brexit | Parlament
Image : picture-alliance/empics/PA Wire/A. Matthews

Prudence avant d'en savoir plus

Le contenu de l'accord technique, épais de près de 400 de pages, n'a pas été divulgué dans le détail. D'où la réaction prudente du gouvernement allemand, par la voix de sa porte-parole adjointe, Martina Fietz, qui assure que "le gouvernement fédéral accueille favorablement, bien sûr, tout progrès qui permet de régler la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Cela est notamment dans l'intérêt des citoyens et des entreprises concernés."

Bruxelles aurait également proposé une exemption de visa entre le Royaume Uni et l'Union européenne, explique Elmar Brok, eurodéputé CDU.

"Le Royaume-Uni reste dans une sorte d'union douanière qui prévoit que les contrôles aux frontières ne sont pas nécessaires. Cette union restera en vigueur en attendant qu'une autre soit trouvée."

Or beaucoup de responsables politiques britanniques critiquent justement cette union douanière, craignant de devoir s'assujettir aux règles commerciales fixées par l'Europe.

Chez les écologistes européens, on craint au contraire que le Royaume-Uni fasse du dumping et déstabilise ainsi le marché intérieur de l'UE.

Großbritannien Proteste in London | anti-Brexit
Image : Reuters/K. Coombs

L'Irlande au coeur des négociations

Le principal point d'achoppement reste la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande où les Irlandais refusent le rétablissement de contrôles. Les négociateurs européens assurent avoir « pris en compte les intérêts » irlandais, comme l'affirme Jo Leinen, député européen allemand social-démocrate qui estime que cela "ne servirait à rien d'avoir une frontière irlandaise ouverte pour trois ou quatre ans. Nous voudrions qu'elle reste toujours ouverte. Cela sera décidé dans l'année à venir ou celle d'après."

Divorce réel d'ici fin 2020

Si l'accord est confirmé, Bruxelles entend convoquer dans le courant du mois, sans doute le 25 novembre, un sommet extraordinaire des dirigeants européens, prochaine étape de la procédure du divorce qui sera effective le 29 mars 2019.

L'accord  prévoit cependant une période de latence jusqu'à fin 2020 pour échelonner les changements.

Quant aux entreprises, elles ont déjà commencé à prendre leurs dispositions en vue du Brexit. Panasonic a par exemple fait déménager son siège européen à Amsterdam. La banque suisse UBS a annoncé dans le courant de l'année qu'une entreprise européenne sur trois aurait revu à la baisse ses investissements au Royaume Uni à cause du Brexit.