Le bilan ? Mitigé !
5 février 2010Josef Ackerman, Suisse de son état et chef de la Deustche Bank, a réussi sa conférence de presse, explique la Süddeutsche Zeitung. Témoignant de sa responsabilité sociale, il accepte le principe d'une régulation étatique souple du secteur et présente un système de bonus quasi acceptable pour ses courtiers.
Exemplaire, titre die Welt. Josef Ackermann rassure en présentant une gestion des risques qui n'a pas sa pareille dans le monde. Au vu de l'incertitude économique qui règne dans le monde, il est bon que la banque augmente ses fonds propres et réduise le dividende versé aux actionnaires. Le quotidien revient aussi sur la baisse dans les sondages de la popularité de la coalition noir-jaune. Et de critiquer l'attitude d'un Guido Westerwelle, numéro deux du gouvernement allemand, qui, après avoir lutté pour que son parti (le FDP, le parti libéral) retrouve sa place à la direction des affaires publiques, s'empresse de ne pas prendre la tête d'une grande réforme libérale du pays et va se nicher, peut-être par tradition, au Ministère des Affaires étrangères.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung analyse l'état de la coalition au bout du délai de grâce des cent jours avec la discorde survenue au sujet de la réforme du marché de l'emploi car le compromis du « jobcenter » dépendant à la fois des communes et de l'État a été jugé anticonstitutionnel par la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe. Aujourd'hui, si la réforme proposée par la Ministre du Travail a le charme de ne pas exiger de modification de la constitution, c'est aussi un retour en arrière. Ici, la coalition montre à quel point elle ne se soucie guère de ses promesses électorales de simplication de procédures bureaucratiques. Elle oublie aussi à quel point son pouvoir dépend de l'avis des électeurs. La chute du SPD, le parti social-démocrate, autrefois au pouvoir, a commencé avec l'érosion de sa base électorale au niveau communal. Le quotidien revient aussi sur les grèves d'avertissement dans le secteur public.
Une action que la Frankfurter Rundschau analyse ainsi : un combat syndical se profile si le second round des négociations est un échec. Il est pourtant urgent de l'éviter et d'obtenir rapidement un résultat concret. De fait, dans le passé, en termes de hausse du pouvoir d'achat, les employés du secteur public ont été plus mal lotis que ceux du secteur privé. Mais en temps de crise, la demande intérieure a aussi bien besoin d'être stimulée. Une augmentation salariale mesurée apparaît évidente. Donc, que les deux parties fassent des propositions concrètes négociables et, si la raison l'emporte, l'augmentation accordée pourrait atteindre les trois pour cent.