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L'avenir de l'Union européenne, débat au Bundestag

22 mars 2007

Le week end prochain, les 24 et 25 mars, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se rencontrent à Berlin pour un sommet extraordinaire.

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Timbre et monnaie pour le cinquantenaire du Traité de Rome
Timbre et monnaie pour le cinquantenaire du Traité de RomeImage : AP

Sommet qui célèbrera le 50ème anniversaire du traité de Rome et la création de la Communauté Economique Européenne, (CEE), le 25 mars 1957, qui devait donner naissance à l’Union européenne. A l'occasion de cette date historique, le gouvernement allemand a préparé une „déclaration de Berlin“ sur l’avenir de l’Union. Déclaration qui devrait être adoptée lors du sommet dans la capitale allemande. Ce jeudi, le Bundestag, la Chambre basse du Parlement à Berlin, en a débattu…

Guido Westerwelle, chef du FDP, le parti Libéral, plus grand parti d’opposition :

" Si l’Europe n’existait pas, il faudrait de toute urgence l’inventer. Et même si l’Europe ne nous avait rien apporté de plus que 50 années de paix, cela en aurait déjà valu la peine …"

Une conviction partagée par tous les camps politiques représentés au Bundestag. Cependant, les Libéraux comme les deux autres partis de l’opposition, La Gauche et les Verts ont critiqué le quasi secret qui a prévalu lors de la préparation de la « Déclaration de Berlin ». Guido Westerwelle à l’adresse de la coalition gouvernementale :

« Je crois qu’il aurait été bien séant, quelques heures avant l’adoption de la Déclaration de Berlin, que vous nous informiez aussi en tant que Parlement de vos réflexions sur le sujet. Ce n’est pas d’une Europe des chefs de gouvernement dont nous voulons, c’est une Europe des peuples, et les représentants du peuple, ce sont nous les députés…"

Selon le chef du parti de La Gauche, Gregor Gysi, le NON francais et néerlandais au projet de constitution européenne s’explique par le fait que ce projet a été ressenti comme néo-libéral –sans dimension sociale. Un avis partagé par Renate Künast, présidente du parti des Verts :

"L’Union européenne, cela ne doit plus signifier: nous satisfaisons les intérêts économiques immédiats de l’industrie, mais : au cours des 50 prochaines années, nous construisons l’Europe sociale et écologique. Et là nous voulons autant briller que sur le projet de paix Europe…"

L’Europe a besoin d’une Constitution, tous les partis représentés au Bundestag le pensent. Une constitution qui réponde à la question de ce qu’est l’identité européenne, comme l’a formulé le chrétien- démocrate Andreas Schockenhoff :

" Plus l’Union européenne s’élargit et plus elle devient compliquée et plus les gens se demandent ce qu’est en l’Union européenne, pourquoi en avons nous besoin, en quoi reste- t-elle semblable à elle même à travers tous les changements et différente des autres. C’est la question des Européens sur eux -mêmes… "

Après les NON des Pays Bas et de la France aux référendums sur la Constitution, l’Allemagne veut tenter de donner à l'Europe une nouvelle architecture institutionnelle,
au plus tard d'ici 2009. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier l’a encore réaffirmé avec véhémence. Toutefois, le mot constitution ne sera sans doute pas évoqué dans le texte de la déclaration de Berlin…