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L'Afghanistan : deuxième grand thème abordé au sommet de l'OTAN à Bucarest

Konstanze von Kotze3 avril 2008

Deuxième jour du sommet de l'OTAN : après l'élargissement, c'est l'engagement contre les Talibans en Afghanistan qui est au centre des débats.

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"Nous continuons à avoir besoin de la présence et du soutien de la communauté internationale" a déclaré le président afghan Hamid Karzai, au sommet de l'OTAN.Image : AP

Ces derniers jours, le président américain Georges W Bush ne s'est pas contenté de plaider pour l'élargissement de l'OTAN. Il a aussi demandé expressément aux membres de l'alliance militaire de s'engager davantage en Afghanistan.

Voeu exaucé puisque les dirigeants de l'organisation internationale ont publié un communiqué qui les engage sur trois points : accroître leurs effectifs en Afghanistan pour combattre les talibans, partager le fardeau des opérations militaires et limiter les restrictions à l'utilisation de leurs troupes.

Voeu exaucé si l'on en croit par ailleurs l'annonce faîte par le président français Nicolas Sarkozy qui a promis d'envoyer environ 700 soldats supplémentaires. Selon Alexandre Skiba de l'Institut allemande pour les questions internationales, les Français ont fait là un choix stratégique :

„Par ce biais là, ils espèrent aussi obtenir un droit d'intervention plus important à l'OTAN ainsi que l'obtention du commandement de postes centraux. C'est ainsi que se joue ce jeu : s'ils s'associent plus étroitement, ils ont davantage leur mot à dire. C'est quelque chose que l'Allemagne a trop peu souvent compris“

Nicolas Sarkozy a annoncé que la France ferait son retour dans les structures militaires de l'OTAN en 2009. Un retour qui n'est pas forcément vu d'un bon œil: Anglais et Allemands en particulier devraient en effet probablement céder des postes de commandement de haut rang.

L'Allemagne est engagée depuis 2002 dans le nord de l'Afghanistan, une région relativement calme par rapport au Sud du pays, où les Talibans ont trouvé refuge. Avec près de 3500 soldats sur le terrain, le contingent allemand arrive en troisième position. La question des renforts, réclamés par Georges W Bush, a créé des remous au sein de la classe politique allemande. Le ministre de la Défense Franz Josef Jung a cependant annoncé qu'il n'était pas question d'envoyer des troupes dans le Sud de l'Afghanistan; une décision que le président américain a acceptée et comprise. La chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle plaidé pour le renforcement de l'engagement civil pour la reconstruction de l'Afghanistan.