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Sciences

La vasectomie, un ambitieux programme au Rwanda

Cadot, Elisabeth20 février 2013

Un sujet mal connu et souvent tabou : celui de la vasectomie, une forme de contraception définitive pour les hommes. Le Rwanda est à la pointe. Et puis aussi la cigarette, bombe à retardement pour le cancer du poumon.

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Pour tenter d'enrayer l'une des croissances démographiques les plus fortes d'Afrique subsaharienne, le Rwanda a mis en place un ambitieux programme de planning familial. Conscientes du fait que la régulation des naissances est en général considérée comme une affaire de femmes, les autorités rwandaises ont lancé une vaste campagne de sensibilisation pour faire comprendre aux hommes qu'eux aussi sont concernés.

Et c'est dans ce cadre que, depuis 2008, les hommes sont encouragés à se faire stériliser grâce à la vasectomie. Alors en quoi consiste cette méthode et comment les Rwandais l'ont-ils accueillie ?C'est que nous explique Emmanuel Rushingabigwi, l'un de nos correspondants au Rwanda.

Augmentation du cancer du poumon

Un avertissement, voilà comment l'on peut ou doit comprendre les chiffres qui viennent d'être publiés par des chercheurs suisses et italiens. En 2015, estiment-ils, le cancer du poumon pourrait devenir la première cause de mortalité par cancer chez les Européennes. Depuis 2009, la mortalité due à cette forme de cancer a augmenté de 7%, alors que la mortalité par cancer du sein baisse.

Deux pays sont particulièrement touchés par cette évolution : le Royaume-Uni et la Pologne. Catherine Hill, épidémiologiste à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif, en France, explique que dans ces deux pays les femmes ont commencé à fumer particulièrement tôt. Signalons tout de même que, mis à part le cancer du poumon, dans l'ensemble, les décès dus aux cancers ont diminué de 6% chez les hommes et de 4% chez les femmes en Europe depuis 2009.

Des substances chimiques menaçantes

Avant de se quitter, signalons que l'ONU déclare "menace mondiale" les perturbateurs endocriniens. Derrière ce mot très scientifique, se cachent en fait des substances chimiques synthétiques. Leurs effets perturbateurs sur le système endocrinien - c'est à dire hormonal - n'ont pas été testés, dénoncent les experts. Ils soulignent pourtant que ces substances pourraient avoir des effets graves sur la santé. En particulier chez les enfants : on note ainsi une hausse des cancers comme les leucémies ou les tumeurs du cerveau, des accidents vasculaires-cérébraux, de l'autisme et d'autres affections.

Parmi les substances toxiques, on peut citer les phtalates dont la propriété est de rendre les matières plastiques plus souples. On les trouve pratiquement partout : dans les jouets, les tétines, les parfums ou les médicaments. Mais d'autres substances sont aussi incriminées. Le problème : des centaines de ces substances chimiques potentiellement dangereuses sont utilisées dans le monde. Or seule une petite partie est reconnue comme potentiellement nuisible à la santé...