La Serbie plus près de l’Europe
1 juin 2011Pour débuter nous allons revenir brièvement sur une actualité qui vous a peut-être échappé : les émissions mondiales de CO2 ont atteint leur plus haut niveau historique en 2010. L’alerte a été donnée lundi par l’Agence Internationale de l’Energie. Or, on a peu parlé de cette information qui est pourtant essentielle. On peut donc se demander pourquoi les émissions de gaz carboniques sont passées à la trappe des salles de rédaction ? Comme si on s’était déjà fait à l’idée, comme si le réchauffement climatique était une fatalité, une victime collatérale de la croissance mondiale, comme s’il s’agissait enfin d’un moindre mal car qui se plaindra, après tout, d’avoir un peu plus chaud ?
Pourtant, la multiplication des catastrophes – inondations, tornades, cyclones, sécheresse – coûte cher à l’économie mondiale. D ans ce domaine l’Europe joue et peut continuer à jouer, on l’espère, un rôle moteur. L’Union européenne s’est déjà engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990. La question se pose même d’aller au-delà, d’aller jusqu’à une réduction de 30%. Le Conseil des ministres de l’Environnement, le 21 juin, sera de ce point de vue important à suivre. Si tant est qu’une décision soit prise. Car l’Europe est divisée sur cette question du seuil de réduction. D’autant plus qu’elle redoute de faire cavalier seul et que si ni la Chine ni les Etats-Unis ne consentent à la suivre dans ce dossier, ce sera alors une goutte d’eau sur une pierre brûlante – comme disent si joliment les Allemands.
Aux portes de l'Europe
Le criminel de guerre présumé, l’ancien général serbe Ratko Mladic, soupçonné d’avoir organisé et commandé le massacre de près de 8 000 personnes en 1995 à Srebrenica a été arrêté et transféré hier au Tribunal Pénal International de La Haye aux Pays-Bas. Il y sera jugé et encourt une peine de prison à perpétuité. L’arrestation de Ratko Mladic était une des conditions essentielles posées par l’Union européenne pour entrouvrir la porte de l’adhésion de la Serbie.
Maintenant que Mladic est sous les barreaux, la Serbie va-t-elle intégrer l’Union européenne ? C’est la question que nous avons posée à Olivier Jehin, il est chercheur à l’Ifri à Bruxelles.
Terres de plus en plus rares
Nous partons en Estonie, un des trois Pays Baltes situés au nord-est de l’Europe. Ceci pour parler des terres rares. Sous ce nom se cachent 17 minerais, tels que le cérium, le lanthane, le néodyme ou le dysprosium. Aujourd’hui, les terres rares sont des éléments indispensables des nouvelles technologies. Grâce à leurs propriétés chimiques et électromagnétiques, elles se trouvent partout : dans les téléphones portables, les voitures électriques ou les éoliennes et les panneaux solaires.
Mais depuis que la Chine, maître de la production mondiale, a décidé de réduire ses exportations, les terres deviennent rares au sens propre et leurs prix explosent. A Sillamae, en Estonie, il existe une des seules entreprises de production de terres rares situées hors de Chine. Notre correspondante Marielle Vitureau s’y est rendue.
Auteur : Jean-Michel Bos
Edition : Elisabeth Cadot