La Russie rejette l'ultimatum de Londres
13 mars 2018La France et la Commission européenne ont exprimé leur soutien à Londres. La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré prendre "extrêmement au sérieux" les accusations de Londres contre Moscou. L'ambassade de Russie à Londres a annoncé avoir demandé au gouvernement britannique l'ouverture d'une "enquête conjointe".
Pour sa part, le régulateur de l'audiovisuel britannique, Ofcom, a annoncé qu'il pourrait réétudier l'autorisation accordée à la chaîne RT, considérée comme un organe de propagande pro-Kremlin, en riposte à la responsabilité présumée de Moscou dans l'empoisonnement en Grande-Bretagne d'un ex-agent double russe.
Réaction de Washington
A l'issue d'une conversation téléphonique avec la Première ministre du Royaume-Uni, le président américain Donald Trump a affirmé que la Russie doit donner des réponses "sans ambiguïté" dans l'affaire de Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia qui ont été empoisonnés dans le sud-ouest de la Grande Bretagne avec un agent innervant développé en Russie, selon Theresa May.
Pour David Sylvan, professeur à l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève, même si la Première ministre britannique Theresa May a reçu le soutien de ses alliés européens, elle risque très vite de se retrouver isolée si Donald Trump ne se range pas de son côté.