1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
climatMonde

La lutte contre la désertification nous concerne tous

Hugo Flotat-Talon | Kossivi Tiassou
17 juin 2024

Ce 17 juin est la Journée de la désertification et de la sécheresse. Problème qui touche particulièrement le Sahel. L'ONU met une Malienne à l'honneur pour son travail actif contre ce phénomène.

https://p.dw.com/p/4hA4u
Deux femmes nigérianes plantent un arbre dans le nord du Cameroun
L'Afrique est particulièrement affectée par la désertificationImage : DW

Alors que les inondations et les problèmes climatiques se multiplient depuis début 2024, l'Allemagne accueille le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification ce lundi 17 juin 2024. Plusieurs événements sont organisés dans la ville de l'ouest du pays où de nombreuses organisations onusiennes ont leur siège. Une journée de sensibilisation de l'Onu à ce problème mondial qui menace les écosystèmes et les humains par ricochet. 

Qu'est-ce que la désertification ? 

La désertification est la dégradation progressive des sols. Ce problème -auquel s'ajoute celui de la sécheresse- touche tous les continents. La faute à l’humain qui a travaillé les terres. Au niveau mondial, 75% des terres ont été transformées, selon l’Onu. Un quart ne seraient même plus utilisables car trop abîmées et le rythme de dégradation de ces terres s’accélère selon les spécialistes.

Quels sont les pays concernés ?

Cela concerne tous les continents. "Nous perdons chaque seconde l'équivalent de quatre terrains de football à cause de la dégradation des terres", insiste ce lundi le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw. Dans le détail, Chine, Australie et Sahel sont les trois régions du monde les plus concernées. 

Quelles sont les conséquences ?

La qualité de l’agriculture se dégrade dans ces régions. Dans les cas extrêmes, il n’est même plus possible de produire. A certains endroits le problème s'ajoute à d’autres.

Au Sénégal, alors qu’une personne sur trois vit de l’agriculture, plus d’un tiers de terres sont menacées par la désertification. Et s’ajoute à cela l’érosion côtière : la mer gagne plus d’un mètre par an sur les côtes du pays. Cela menace la sécurité alimentaire des Etats concernés et l’économie. Pour beaucoup, moins d’agriculture, c’est moins de revenus et parfois la menace de famine. 

Que faire face à cela ? 

Pour ne pas abimer les terres, l'utilisation des engrais chimiques ou encore des techniques d’irrigations devrait être réduite au maximum. Quand il est trop tard, que les terres sont déjà abimées, il "faut les restaurer", insiste l’Onu. Cela peut passer notamment par des plantations d’arbres, qui accroissent la fertilité des sols. 

Au niveau du continent, le projet de "Grande muraille verte", sorte de haie géante qui doit relier Dakar à Djibouti, a été mis en place, pour tenter de stopper l’avancée du désert. Des initiatives locales existent aussi dans de nombreux pays.

Au Mali, Rokiatou Traoré est un exemple et vient même d'être nommée "Héros des terres" par l’Onu cette année. Elle forme des femmes à la culture du moringa, un arbre à croissance rapide, résistant à la sécheresse et très intéressant sur le plan nutritionnel. Manière de lutter contre la faim et la désertification en même temps. Elle est l'invitée du magazine Environnement cette semaine sur la DW Afrique.