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Baisse des taxes chinoises sur les importations de voitures

23 mai 2018

La presse allemande revient sur l'interdiction d'organiser en Allemagne des meetings pour la campagne électorale turque et la baisse en Chine des droits de douanes sur les importations de véhicules.

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24.07.2012 made in germany autoexport

La Süddeutsche Zeitung estime qu'il s'agit d'une petite victoire. "Les managers à Stuttgart, Wolfsburg et Münich l'ont attendu des semaines durant", rapelle le journal. "Et enfin, peu avant la visite de la chancelière, les autorités chinoises baissent les taxes d'importation pour les voitures étrangères". Elles passent de 25 à 15 %. "Cela représente des milliards pour l'industrie automobile allemande", souligne le journal avant de prévenir que ce qui attend le secteur est moins réjouissant : "L'Etat planifie un avenir sans fabricants étrangers. La mobilité électrique et la conduite autonome devront être mises en œuvre par des entreprises chinoises - toutes seules"

Zhuzhou Autonomous Rail Rapid Transit Strassenbahn ohne Fahrer
Véhicule de conduite autonomeImage : picture-alliance/dpa/Imaginechina

La Frankurter Allgemeine Zeitung évoque dans ses pages politiques que Pékin cherche à se rapprocher de Berlin sur fond de conflit économique avec les États-Unis et que les dirigeants des entreprises allemandes sont de plus en plus préoccupés par l'influence croissante de la Chine sur l'économie. Mais le quotidien salue, dans sa page économie, la baisse des droits de douanes en Chine qui "devraient profiter avant tout aux constructeurs allemands". Le segment premium allemand, au contraire des américains General Motors et Ford, construit très peu de ses véhicules sur le sol chinois, rappelle la FAZ. Et pour preuve : BMW a exporté 224 000 voitures en Chine l'an dernier, Mercedes 184 000 et Volkswagen 179 000 tandis que Tesla, le plus représenté des constructeurs américain en Chine, n'en a écoulé que 15 000.

L'Allemagne interdit sur son sol tout meeting de politiciens turcs pendant la campagne pour la présidentielle prévue le 24 juin prochain, en raison des éventuels problèmes de sécurité.

Türkischer Sportminister Akif Cagatay Kilic in Köln
Meeting turc à Cologne en allemagne en 2017Image : picture alliance/dpa/H. Kaiser

"Cet homme peut-il être dangereux pour Erdogan ?" titre die tageszeitung sa Une qui montre Muharrem Ince en bras de chemise et le micro à la main. Le  candidat de l'opposition à la présidentielle turque est décrit comme "un adepte convaincu d'Atatürk, un orateur galvanisant et détracteur acerbe du gouvernement turc". Il ne pourra pas non plus se produire devant les Turcs d'Allemagne.

La Frankurter Allgemeine Zeitung donne elle la parole à Hayati Yazici, vice-secrétaire général du parti au pouvoir AKP. Il ne manque pas de déplorer la décision allemande. "N'est-ce pas notre droit ?" s'indigne-t-il avant de faire remarquer que 3 millions de ressortissants turcs vivent en Allemagne, dont 1,5 million sont des électeurs potentiels et de poser une question rhétorique : "Est-ce normal que l'Allemagne les prive de leur droit de s'informer avant de donner leur voix ?". Selon Hayati Yazici, il ne s'agit que d'une échappatoire, lorsque, "nos amis allemands disent qu'ils ne peuvent pas garantir la sécurité des meetings."