Martin Fayulu accepte la machine à voter
17 décembre 2018Martin Fayulu a prévenu qu'il refusait tout report de l'élection présidentielle prévue le 23 décembre et appelle ses partisans à aller voter le jour du scrutin. Pourtant, le leader de la coalition Lamuka s’est toujours opposé au vote électronique avec l'usage de la machine à voter qui serait, selon lui, contraire à la loi électorale en vigueur en RDC. Joint par la DW, Martin Fayulu, refuse pourtant de parler de volte-face.
"Mais, on n'a pas attendu longtemps. M. Pierre Lumbi (directeur de campagne de Martin Fayulu, ndlr) a rappelé ce que nous avons toujours dit. Que le boycott n'était pas dans notre vocabulaire. Il était clair. Compte tenu du temps imparti, eux, (la Céni, ndlr) ils ont des bulletins de vote. Donc, utilisons ces bulletins. Il faut qu'il y ait des élections le 23 décembre. Pas de report possible", a-t-il affirmé.
La crainte d'un fort taux d’abstention
En dépit de cette nouvelle consigne, la société civile demeure inquiète. Beaucoup d’acteurs issus des organisations indépendantes avaient déjà critiqué la position de Martin Fayulu, la jugeant irréaliste.
C’est pourquoi, le président de l’ACAJ, l'Association congolaise pour l'accès à la justice, invite le candidat à faire passer cette nouvelle consigne à ses électeurs.
"Nous, la société civile, nous n'avons pas cessé de l'appeler à changer son point de vue initial. Nous appelons les membres de la coalition Lamuka à intensifier la campagne de sensibilisation, principalement auprès de leurs partisans. De manière à ce que la nouvelle consigne qu'ils viennent de lancer puisse arriver à tout le monde. Parce que nous ne souhaitons pas qu'il y ait beaucoup d'abstentions", a déclaré Georges Kapiamba.
Le 23 décembre, les électeurs vont donc se servir de ces écrans tactiles dans les bureaux de vote pour choisir les candidats à la présidentielle et aux législatives. Puis glisser dans l'urne la version imprimée des candidats de leur choix.
Le dépouillement se fera manuellement dans les 90.000 bureaux de vote comme cela se fait dans de nombreux pays africains.