Iran : Merkel mise sur la diplomatie

Crise nucléaire irakienne – à la veille de la date butoir fixée par l'Onu à Téhéran pour la suspension de l'enrichissement d'uranium, et alors que Téhéran répète à l’envi qu’il n'entend pas « reculer d'un iota » sur son programme, les prises de position se multiplient : pour le russe Vladimir Poutine, l'Agence internationale de l'énergie atomique doit garder « le rôle clé » dans le règlement du dossier iranien et « ne pas s'en décharger sur le Conseil de sécurité de l'ONU ». Déclaration faite à Tomsk en Sibérie, dans le cadre des 8e consultations germano-russes où la chancelière Angela Merkel a invité quant à elle la communauté internationale à « agir ensemble » par des « moyens diplomatiques ». Quant au représentant spécial de l'ONU en Afghanistan, l’Allemand Tom Koenigs, (qui va se rendre en Iran début mai), il rappelle que les tensions suscitées par le programme nucléaire iranien pourraient affecter l'Afghanistan, où sont stationnés des milliers de soldats américains et d'autres pays, et que ces tensions, selon lui, « ne doivent pas affecter le voisinage et les bonnes relations entre l'Afghanistan et l'Iran ». . La Chine enfin, appelle tout simplement au calme.
La demande du Conseil n'est pas assortie de menace de sanctions, mais les Etats-Unis ont indiqué qu'ils chercheraient à en obtenir si l'Iran ne pliait pas. Les cinq Grands (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), avec l'Allemagne, ont prévu d'organiser le 2 mai à Paris une réunion sur la crise pour étudier les suites à donner à un éventuel refus de Téhéran.