Incertitudes...
19 octobre 2007La conjoncture allemande n’est pas aussi solide qu’on veut bien le penser, selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui cite le rapport automnal des experts allemands d’analyse économique. Les « cinq sages » comme on les surnomme mettent en garde contre l’abandon du processus de réformes à l’heure où la croissance marque le pas jusqu’en 2009. Le quotidien revient également sur la mise en place prévue en Allemagne de standards nationaux de qualité dans l’enseignement secondaire.
Un thème abordé aussi par la Süddeutsche Zeitung qui souligne pourtant : ce n’est pas demain la veille que le baccalauréat allemand présentera la même qualité du nord au sud du pays. Ces standards ne sont qu’un premier pas sur la voie menant à plus de points communs dans le système scolaire fédéral. A propos de points communs, le journal de Munich en découvre aussi entre l’ex-URSS et la Russie d’aujourd’hui : entre autres, la concentration du pouvoir sur un seul homme.
Une analyse partagée par die Welt qui ironise en regrettant que le nom de Poutine ne se termine pas en « ov » comme Molotov, Kruchtchov ou Adropov, les anciens seigneurs soviétiques de la Guerre Froide que fait renaître le maître du Kremlin en annonçant ses « plans grandioses » de nouvel armement nucléaire. En Une cependant, le quotidien revient aussi sur le retour d’exil de Benazir Bhutto, un retour assombri par l’attentat suicide qui la visait et a fait hier plus de 100 morts.
Pour la Frankfurter Rundschau toutefois, les espoirs de retour à une vraie démocratie à Karachi sont entachés par le deal conclu entre le président Musharraf et madame Bhutto, un deal dont le prix est l’annulation des accusations de corruption qui visent la patronne de l’opposition pakistanaise.
L’opposition, on la trouve aussi en Une de la Tageszeitung, avec la probable défaite des jumeaux Kaczynski aux élections législatives polonaises de ce week-end. Un sous-titre à noter : « la Pologne vote et l’Europe prie ». Le quotidien berlinois constate en effet que si les scrutins nationaux sont importants pour la politique européenne - le sommet de Lisbonne a même failli être reporté par crainte d’un entêtement encore plus marqué du chef du gouvernement polonais en ces heures difficiles pour son avenir politique – la politique européenne joue également un rôle important dans les scrutins nationaux. C’est pour cela que dimanche, l’avenir de l’Union européenne se décidera aussi à Varsovie.