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Il y a dix ans, des explosions à Mpila faisaient 300 morts

Arsène Severin
4 mars 2022

Le 4 mars 2012, des explosions dans une caserne militaire dévastaient ce quartier de Brazzaville. Dix ans après, des sinistrés sont toujours sans logement.

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Des soldats congolais patrouillant à BrazzavilleImage : Jerome Delay/AP/picture alliance

Il y a dix ans, le 4 mars 2012, un dépôt des minutions explosait à Mpila, causant la mort de 300 personnes, faisant 2.500 blessés et quelques 17.500 sinistrés et sans abris.

Dans les quartiers Kanga Mbanzi et Yoro, à Mpila, l’épicentre des explosions, la population vit dans une extrême précarité, sous les tentes pour certains et dans les baraques en tôles pour d’autres.

"Nous sommes sous les tôles. Voyez, les maisons sont cassées, nous sommes malheureux dans ce quartier. J’avais une grande maison ici, mais il n’y a plus rien", déplore un sinistré, père de famille.

La bonne nouvelle c’est que dix ans après, le gouvernement a commencé a verser des avances d’allocation de reconstruction à quelque 12.500 sans abris officiellement reconnus.

"Il y a eu un petit bout de grabuge et finalement le gouvernement a pris le problème à bras le corps. Et là, depuis hier, on paie dans le budget de 2022 et il y est prévu six milliards de francs CFA", informe Bruno Ossete qui est à la tête du collectif des sinistrés du 4 mars.

Les sinistrés réclament davantage...

Mais ces paiements, d’un faible montant, ne règlent pas le problème, comme le rappelle Narcisse Ossereka, un autre sinistré.

"L’idéal est que l’Etat puisse réellement entrer en contact avec les sinistrés pour prendre une option responsable, afin qu’ils puissent retrouver leur cadre de vie, au maximum en deux ans", suggère-t-il.

Le gouvernement a commencé à faire des avances sur l’allocation de reconstruction

Monique Koumou, mère de famille, dit ne pas savoir par où commencer la reconstruction avec le peu que leur donnent les autorités. "Ils savent que les gens souffrent. Ils doivent donc payer à partir d’un million jusqu’à cinq millions pour aider les gens. Sinon les gens vont dormir où ?", s’interroge madame Koumou.

A (re)lire aussi : Les sinistrés de Mpila mal relogés