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Il y a 16 ans, le mur de Berlin tombait

Marie-Ange Pioerron9 novembre 2005

Journée du souvenir en Allemagne. La date du 9 novembre est gravée à plusieurs titres dans l’histoire du pays. Mais c’est en 1989 que le 9 novembre s’est présenté sous son jour le plus réjouissant. Ce jour-là le mur de Berlin est tombé. Marie-Ange Pioerron

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Commémoration de la chute du mur
Commémoration de la chute du murImage : AP

« Die Mauer ist weg, die Mauer ist weg… »

„Le mur est tombé, le mur est tombé » clament ces Berlinois au soir du 9 novembre 1989. Jusqu’à 18h53, très exactement, la journée a été banale. Le chancelier Kohl est en visite à Varsovie, à Berlin-est le comité central du PC est-allemand est réuni. Il cherche des moyens d’apaiser un mécontentement populaire grandissant. Dans la soirée un cadre du parti, Günther Schabowski, informe la presse des résultats de cette réunion. Et en réponse à une question d’un journaliste italien, il lit ce communiqué :

« C’est pourquoi nous avons décidé aujourd’hui de permettre à tous les citoyens de la RDA de franchir les frontières de la République démocratique allemande pour se rendre à l’étranger. »

Il est donc 18h53. La mesure ne doit prendre effet que le lendemain, mais dès 20 heures des milliers de Berlinois de l’est tentent de franchir le mur, lequel est finalement ouvert à 21 heures. Il aurait divisé Berlin pendant 28 ans. On connaît la suite. Moins d’un an plus tard, le 3 octobre 1990, la réunification de l’Allemagne était scellée. On ne parlait pas encore de la persistance du mur dans les têtes.

Cela dit il est un autre 9 novembre qui a laissé dans l’histoire une trace infiniment plus sanglante. C’est le 9 novembre 1938. Hitler est alors au pouvoir depuis cinq ans. Les nazis mettent en place leur politique antisémite. Dans la nuit du 9 au 10 novembre des synagogues sont incendiées dans toute l’Allemagne. Des magasins juifs sont pillés. 26 000 juifs sont envoyés dans des camps de concentration. Cette nuit de cristal comme on l’appellera cyniquement sera en quelque sort une répétition générale de l’holocauste.