Hans-Gert Pöttering, nouveau président du parlement européen

Si le socialiste Josep Borrell avait été élu président du parlement européen juste après son premier mandat d’eurodéputé, le conservateur Hans-Gert-Pöttering est un habitué de l’institution. Il siège en effet à Strasbourg depuis les premières élections au suffrage universel direct, autrement dit depuis 1979 sans interruption.

Ce juriste de formation a d’abord été vice-président du Parti populaire européen de 1994 à 1999 avant de prendre la tête de ce qui est le plus grand groupe politique du Parlement. Un groupe qui rassemble des individus aussi divers que des Tories britanniques, eurosceptiques, des chrétiens-démocrates allemands, des membres de l’UMP français, l’Union pour un mouvement populaire, ou encore des Espagnols du Partido popular. Hans-Gert Pöttering est donc capable de fédérer, et il compte bien continuer à le faire dans ses nouvelles fonctions :

« Il est évident que nous ne pouvons être accepté par les gens et susciter leur intérêt que si nous fournissons du bon travail en tant que parlement européen, et que nous faisons en sorte que l’Europe parle d’une seule voix, qu’elle agisse de manière unanime sur le continent mais aussi dans le monde entier. Le parlement européen est sans doute l’institution où il est le plus facile de réunir la diversité de l’Europe, ce qui fait sa richesse. Il faut donc continuer à travailler de manière exemplaire comme nous l’avons fait jusqu’à présent notamment en ce qui concerne la législation. Je pense notamment à la directive sur la libéralisation du marché des services qui illustre cet équilibre entre ouverture des marchés et respect du social. Nous devons continuer à faire notre travail. »

Avec toutefois un nouvel élément depuis hier, le groupe d’extrême droite Identité, Tradition, Souveraineté qui siègera désormais aux côtés des sept autres groupes politiques:

„Ma recommandation est de se confronter politiquement avec cette fraction. Notre référence, c’est la dignité de chaque être humain. Si cette fraction méprise ces principes, elle s’exclut de la solidarité des démocrates. Et à ce moment là, il nous faudra chercher la confrontation thématique. »

Autre objectif affiché par le nouveau président : faire du Parlement le lieu où se décideront toutes les questions de la politique européenne.