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George W. Bush en Ukraine

Audrey Parmentier31 mars 2008

Avant Bucarest, le président américain se rend à Kiev pour soutenir l'élargissement de l'OTAN à l'est, ce qui est loin de faire l'unanimité.

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Un montage représentant les drapeaux de l'OTAN et de l'UkraineImage : AP/DW


«Aucun Etat n'apprécierait de voir s'approcher de ses frontières une alliance militaire dont il ne fait pas partie.» Ces menaces prononcées la semaine dernière par le nouveau président russe Dimitri Medvedev sont certes moins dangereuses que celles de Vladimir Poutine (qui avait promis de braquer des têtes nucléaires en direction de l'Ukraine en cas d'entrée dans l'OTAN), et pourtant, il ne faut pas les sous-estimer, d'autant plus qu'elles trouvent un écho dans les régions russophones du pays. Le député Wadym Kolesnitschenko représente le Parti des régions:


«C'est un avertissement amical de la Russie. Si à l'avenir nous voulons continuer à prospérer, nous devons comprendre quelles conséquences aura la signature du plan d'action. Les Etats-Unis sont loin mais la Russie est tout près.»


Mais si plusieurs milliers d'Ukrainiens ont protesté aujourd'hui contre ce plan d'action en vue de l'adhésion à l'OTAN (que Kiev pourrait être invité à rejoindre lors du sommet de Bucarest) et contre la visite du président américain, d'autres le considèrent comme un moyen de se rapprocher de l'occident et de l'Europe en particulier. Jelena Hoffmann, présidente de l'association des entrepreneurs allemands en Ukraine rappelle à quel point le pays est tiraillé:


«En ce qui concerne l'influence des puissances occidentales en Ukraine, l'influence américaine est très forte, surtout sur le gouvernement actuel. De la part de la Russie, c'est une pression économique qui est exercée mais je ne parlerais pas de main mise.»


De son côté, l'Allemagne est plutôt sceptique quant à l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN à cause précisément des réticences d'une partie de la population mais aussi de la nécessité de ménager le voisin russe. Habituellement, cette entrée n'est qu'une première étape comme le rappelle le politologue Ilko Kutscheriw:


«On l'a vu avec les autres nouveaux membres de l'Union européenne: ils ont adhéré à l'OTAN puis à l'Union. L'entrée dans l'OTAN est une sorte de test pour voir si le pays répond aux critères européens.»


Outre l'Ukraine, la Géorgie pourrait elle aussi suivre le même chemin.