Gabon, coup de pinceau pour l'avenir des éléphants
16 mars 2018Situé au quartier Alibandeng à Libreville, le "Chim’s heritage fine art" attire beaucoup de visiteurs. Et pour cause : 80% des œuvres peintes et exposées dans cet atelier sont consacrées à l’éléphant. Ici, le pachyderme est magnifié par China Ogbonnaya, fondateur de l’atelier et fervent amoureux de la nature.
Protéger à la fois les éléphants et les humains
"Si on protège les éléphants ça veut dire que la vie de nos forêts est assurée. Ainsi, les rêves humains, nos projets verront le jour. Parce que si les éléphants sont détruits, la vie de nos forêts est détruite, et nos rêves, les rêves humains seront bafoués", explique l’artiste.
Plus que de simples peintures, les tableaux de cet ancien coiffeur devenu peintre professionnel en 1991 sont des grands messages invitant les citoyens du monde à œuvrer pour la protection de la nature.
"Cela nous interpelle parce que l’éléphant est un animal qui permet à la forêt de se régénérer. Lorsque l’éléphant fait ses selles, il y a quelque chose qui pousse après. Donc il faut protéger la nature, protéger l’éléphant parce que c’est un animal qui est très proche de l’homme", souligne Franck Charly Mandoukou, un chef d’entreprise venu acheter deux tableaux à l’atelier.
Lutter également contre la déforestation
Et comme il n’y a pas d’éléphants sans forêts, Ogbonnaya lutte aussi contre la déforestation. "Les industries qui coupent les arbres, elles les coupent à l’échelle industrielle. Mon conseil, c’est de replanter. Il ne faut pas que la forêt disparaisse. Il ne faut pas que nos forêts deviennent le désert", conclut-il.
Le travail du peintre-écologiste est très apprécié tant au Gabon qu’à l’étranger. Il a participé à l’exposition de Shanghai en 2010. Plusieurs de ces œuvres sont exposées dans des hôtels de la capitale gabonaise.
Du 14 au 17 mars 2018 se tient au Botswana un sommet pour lutter contre le braconnage des éléphants.