Fukushima : la série de pannes se poursuit
Dès qu'il est annoncé que le taux de radioactivité mesuré sur le site de la centrale accidentée de Fukushima est bien plus élevé que supposé jusque là, Tokyo s'implique directement dans la gestion de la crise.
Le gouvernement prend les choses en main
Le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe montre sa capacité d'action. Dès qu'il est annoncé que le taux de radioactivité mesuré sur le site de la centrale accidentée de Fukushima est bien plus élevé que supposé jusque là, Tokyo s'implique directement dans la gestion de la crise.
Des millions payés par les contribuables
Le gouvernement veut consacrer 360 millions d'euros pour sécuriser le site de Fukushima. L'argent doit servir à colmater les brèches pour empêcher de nouvelles fuites d'eau contaminée. Il est notamment prévu de construire d'un mur de protection souterrain de près d'un kilomètre et demi autour des réacteurs.
Message du Premier ministre
« Le monde nous regarde pour voir si nous réussirons à gérer la décontamination de la centrale de Fukushima », a déclaré le premier Ministre japonais Shinzo Abe le mardi 3 septembre. Le gouvernement veut montrer à la presse son engagement dans cette crise, à quelques jours de l'attribution des jeux olympiques de 2020. Tokyo est candidat.
Haut niveau de radiation
1.800 milliSieverts par heure: C'est le rayonnement qui a été mesuré dans l'un des réservoirs d'eau sur le site de la ruine nucléaire. Une personne exposée à ce rayonnement durant quatre heures seulement recevrait une dose létale. Il ya quelques jours, selon les mesures officielles, le rayonnement était de 100 milliSieverts.
Tepco sous le feu de la critique
Après la catastrophe, Tepco a été vivement critiqué pour sa mauvaise gestion. Aujourd'hui encore, la société d'exploitation est accusée de dissimuler l'ampleur de la catastrophe et de n'informer le public que de façon partielle.
Fuites d’eau incontrôlables
Depuis le tremblement de terre et le tsunami et la catastrophe nucléaire qui a suivi, de l'eau de refroidissement est constamment pompée dans les réacteurs. Elle est ensuite stockée dans des réservoirs pour être utilisée à nouveau pour le refroidissement. Le problème : chaque jour, les eaux souterraines s’infiltrent sous les bâtiments et se mélangent à l'eau de refroidissement contaminée.
Niveau de danger officiellement augmenté
C'est seulement le 19 août que l'on découvre que plus de 300 tonnes d'eau radioactive se sont écoulées. En conséquence de cet incident grave, l'autorité de régulation nucléaire a relevé le niveau de menace pour la première fois le 3 de 7 sur l'échelle internationale des accidents nucléaires (INES).
Le Pacifique doit-il payer ?
Pour limiter la masse d'eau contaminée dans le système, l'autorité de régulation nucléaire japonaise NRA n’exclut pas d'en déverser dans l'océan, à condition que la contamination radioactive reste en dessous d’un certain seuil. Selon le chef de la NRA, Shunichi Tanaka, une telle mesure est « inévitable », car les capacités de stockage sont insuffisantes.