Fin de partie pour Löw à la tête de la Mannschaft?
15 octobre 2018"Cela suffit maintenant, Jogi", titre le tabloïd BILD après le 3-0 infligé par les Pays-Bas à l'équipe allemande, samedi à Amsterdam. Un entraîneur qui a fait un travail excellent pendant douze ans a droit à une deuxième chance pour montrer qu'il peut mieux faire que lors du Mondial en Russie.
Malheureusement, Joachim - ou Jogi - Löw ne montre pas qu'il peut s'améliorer, assène laconiquement le quotidien le plus lu d'Allemagne.
Personne n'attendait une victoire 5-0 contre la France ou les Pays-Bas, mais ce qu'on attend à juste titre, c'est un nouveau projet d'avenir, écrit encore BILD.
On attendait de comprendre où Joachim Löw voulait emmener la Mannschaft d'ici l'Euro 2020. Au lieu de cela, on a eu droit à BoatengHummelsMüller contre la France en septembre. Et de nouveau BoatengHummelsMüller contre les Pays-Bas, samedi.
Joachim Löw aurait dû miser sur d'autres joueurs après la défaite cuisante du Mondial, estime l'ancienne star de la Mannschaft, Lothar Matthäus, dans Die Welt.
Pourquoi laisse-t-on évoluer des joueurs qui ne sont pas en forme et pourquoi les place-t-on à d'autres postes que ceux qu'ils occupent dans leur club? s'interroge l'ex-membre de l'équipe nationale.
Il n'est pas exclu que le match de demain soir contre la France soit le dernier de Löw en équipe nationale, prédit la Süddeutsche Zeitung.
Löw donne l'impression d'avoir décidé, par défi ou entêtement, de faire la sourde oreille aux appels à renouveler l'équipe nationale. Le problème, c'est que la nouvelle Ligue des Nations ne lui laisse pas le temps de faire taire les critiques.
Après la débâcle du Mondial, la grande illusion était de croire que les choses ne pouvaient que s'améliorer, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais c'est le contraire qui s'est produit.
Dans le meilleur des cas, Amsterdam restera dans les annales comme le match qui aura ouvert les yeux de la Mannschaft. Dans le pire des cas, ce sera la défaite contre la France, dont les joueurs sont en pleine forme et ont envie d'en découdre.
La caricature de die tageszeitung, enfin, replace la crise de la Mannschaft dans le contexte politique. La chancelière Angela Merkel demande au ministre-président de Bavière ce qu'il voit de positif à la débâcle de son parti, la CSU, aux élections régionales.
Et Markus Söder de répondre : "au moins, on n'a pas perdu contre les Pays-Bas".