Faut-il faire payer la Grèce à tout prix ?
8 mars 2012Est-ce que la règle d'or du zéro déficit imposé au forceps par Berlin au reste de l'Europe vaut qu'on mette la Grèce et sa population à genoux ? Faut-il enfin pousser ce pays profondément européen au bord de la catastrophe politique que représenterait l'arrivée au pouvoir d'un parti populiste ? La réponse est non. Ni la Grèce ni l'Europe ne méritent un pareil traitement.
Car il est impossible d'envisager un redressement économique du continent en se reposant uniquement sur des coupes budgétaires qui touchent toujours les mêmes et sans envisager de sérieuses mesures pour la relance. Aucun gouvernement pas plus que la Commission européenne n'ont été à ce jour en mesure de mettre sur la table des plans pour relancer la machine qui étouffe, à l'image de la population grecque, sous le poids des mesures d'austérité. Un terme souvent utilisé dans la presse mais qui dissimule de plus en plus mal la souffrance des populations.
"Ne plus rembourser"
La restructuration de la dette de la Grèce est, quoi qu'on en dise, la plus grande de l'histoire. Avec 107 milliards d'euros de créances qui ne seront jamais remboursées, la Grèce arrive loin devant l'Argentine dont la faillite, à la fin des années 90, avait ébranlé le monde. Avec une différence toutefois : la Grèce n'est officiellement pas en faillite puisque les créanciers privés font la queue au guichet afin de se déclarer volontaires pour renoncer à plus de 50% de l'argent qu'ils ont prêté.
Ne pas rembourser ses dettes, c'est donc ce que réclame le Comité grec contre la dette en s'appuyant sur une notion de droit international qui indique qu'un État doit assurer le bien être de sa population avant celui de ses créancier.
C'est ce qu' explique Georgios Mitralias, une figure du Comité grec contre la dette. Celui-ci commence par revenir sur la situation sociale du pays.
Trafic d'enfants
C'est un scandale qui secoue l'Espagne depuis plusieurs mois : pendant plusieurs décennies, des bébés ont été volés à leurs parents puis revendus. Entre 200 000 et 300 000 bébés auraient été arrachés à leurs mères pour alimenter un incroyable trafic d'enfants. Ce trafic a commencé pendant la guerre civile en 1936 et s'est poursuivi jusqu'à la fin des années 80.
Les bébés étaient enlevés à des jeunes filles mineures ou des mères célibataires, à qui on faisait croire à la mort de leur enfant juste après l'accouchement. Depuis quelques mois, les langues se délient et aujourd'hui, des milliers de personnes adoptées, les « bébés volés », cherchent à savoir dans quelles conditions elles ont été recueillies. Enfin, puis des femmes veulent savoir ce qui est arrivé à leur bébé.
C'est un reportage d'Henry de Laguérie.
Auteur : Jean-Michel Bos
Edition : Elisabeth Cadot