Etudier à Stuttgart : internationalisme et pluralité
16 novembre 2010Stuttgart, une ville d’étudiants ? Malgré douze universités ou établissements d’enseignement supérieur, et environ 34 000 étudiants inscrits pour le semestre d’hiver 2008/2009, cela ne saute pourtant pas aux yeux. Peut-être parce que les deux universités, celle de Stuttgart et l’Université Hohenheim, se trouvent loin du centre. Mais même un peu excentrées, elles sont très facile d’accès en transports en commun ou en voiture.
La plus grande : l’université de Stuttgart
Il faut aller en direction de Vaihingen pour parvenir à l’université de Stuttgart. C’est en effet ici que se trouvent le campus et ses huit facultés. Deux autres, la faculté d’histoire et de philosophie, et celle des sciences économiques et sociales, se trouvent dans le centre-ville. C’est ainsi que la plus grande université de la ville avec ses 18 000 étudiants se partage en deux campus : Vaihingen et Stadtmitte (centre-ville).
Un campus international
Plus de 20 % des étudiants sont d’origine étrangère, issus de plus de 100 pays différents, la plupart d’entre eux venant de Chine. Mais même s’ils ont appris l’allemand avant de venir en Allemagne, à Stuttgart ils se heurtent à un dialecte bien singulier. « La plupart des professeurs parlent le souabe » explique Yanling, de Chine. C’est pour cela qu’au début, elle ne les comprenait pas. « Ce n’est pas vraiment une autre langue, mais la prononciation des mots est très différente de ce que nous avons appris », raconte Ramón, qui vient du Mexique et qui vient de terminer ses études de mathématiques à Stuttgart. Tous les deux se retrouvent dans une salle de conférences du Centre International. C’est ici que les étudiants étrangers peuvent obtenir de l’aide pour tout ce qui concerne la vie et les études à Stuttgart. On y propose aussi des cours d’allemand, de haut-allemand bien entendu. Le souabe, les étudiants l’apprennent d’eux-mêmes.
Devenir ingénieur à Stuttgart
Le campus de Vaihingen est moderne, tout de verre et de béton, peut-être un peu trop propre pour une université. Mais cette apparence convient parfaitement à l’orientation générale des études, versées sur la technique. Ce sont surtout les futurs ingénieurs qui viennent à Stuttgart.
« J’ai toujours voulu devenir ingénieur automobile », raconte Omid qui a quitté la Tunisie pour venir étudier en Allemagne.
Pour lui, une seule ville entrait en ligne de compte : « Chez nous, les voitures à l’étoile sont le rêve de tous. Mon rêve, c’est de construire une Mercedes. »
La plus ancienne : l’université Hohenheim
Quant au campus de la plus ancienne université de la ville, l’Université Hohenheim, il est plutôt confortable, voire élitiste. Il faut dire que cette université est située dans un château et ses dépendances, entourées d’un superbe parc paysager. Car l’agronomie fait partie des traditions de cette université : l’université Hohenheim est la descendante de l’ancienne Académie agricole.
De la culture au business
A Hohenheim, la faculté des sciences de l’agriculture côtoie celle des sciences naturelles, ainsi que celle des sciences économiques et sociales. Même si la moitié des étudiants se consacrent à l’économie, l’Université Hohenheim reste pour beaucoup synonyme de sciences de l’agriculture. « J’ai d’abord été admis à Berlin, mais j’ai préféré venir ici, à Hohenheim », explique Athena qui y entame son cinquième semestre d’agronomie. Elle a choisi cette université en raison de sa bonne réputation, y compris sur le plan international. Pour pouvoir jouer son rôle dans le concert des universités du monde, quatre des cycles sont désormais proposés en anglais.
Tout le monde y trouve son compte
Outre ces deux universités, Stuttgart possède dix autres établissements d’enseignement supérieur. Que ce soit pour l’agriculture, l’art, la musique, les médias, la technique ou le management, à Stuttgart l’étudiant trouvera son bonheur. Stuttgart est donc bien une vraie ville étudiante, même si elle ne le dévoile pas au premier coup d’œil…
Auteur : Janine Albrecht
Edition : Naïma Guira