Etudier à Ilmenau : l'innovation d'abord
4 novembre 2010Les nouveautés ont toujours été les bienvenues à Ilmenau. En 1894 déjà, c’est ici que la « Thüringische Technikum », l’ancêtre de l’Université d’aujourd’hui, a été créée dans le sillage des immenses progrès de la fée Electricité. Depuis, le temps est passé, mais les habitants d’Ilmenau ont conservé leur curiosité envers la nouveauté. Et en ce qui concerne l’université : une partie des anciennes chaires sont aujourd’hui encore rattachées à l’Université technique, mais le campus a déménagé du centre-ville vers l’est de la cité, sur l’Ehrenberg.
Aujourd’hui, une grande partie des amphithéâtres et des facultés, ainsi que le restaurant et les résidences universitaires se trouvent sur les hauteurs. Sur le campus, tout est toujours tout près. Pas besoin d’attendre le bus ou le tram, pas de détours ni de longs trajets pour assister aux différents cours : tout est facilement et rapidement accessible.
Toujours une longueur d’avance
Presque 7 000 étudiants, dont environ 600 étrangers, étaient inscrits dans les cinq facultés de l’Université technique au cours du semestre d’hiver 2008/2009. L’éventail des filières s’étend ici des sciences de l’ingénieur jusqu’aux aux sciences économiques, en passant par les mathématiques. Un profil clair, avec un accent marqué sur l’électrotechnique et la construction mécanique. Ces dernières années, d’autres filières sont venues s’y ajouter, comme par exemple celles de l’univers moderne des médias et des techniques de communication.
Et comme toujours, n’oublions pas que toute nouveauté intéressante peut donner naissance à une nouvelle filière d’études. C’est ainsi qu’Ilmenau a été la première université allemande à proposer, en 1996, le premier cycle d’études universitaires de la technologie des médias. Dix ans plus tard, l’université a été également la première à créer une chaire d’enseignement pour jeux vidéo et informatiques. Le plaisir de l’innovation a conféré à cette université une réputation de petite pépinière dynamique d’idées. Et au hit-parade national des universités d’Allemagne, il n’est donc pas étonnant qu’Ilmenau se retrouve en haut du classement - de manière méritée, même si c’est à la surprise de certains.
« Kickelhahn » et cosmopolisme
Outre sa compétence professionnelle, le campus se distingue aussi par son ambiance familiale. Ici, tout le monde se connaît et les fêtes estudiantines réunissent souvent la quasi-totalité des membres d’une même faculté. Certes, Ilmenau connaît aussi la colocation mais la vie étudiante se concentre plutôt au sommet de l’Ehrenberg, dans les résidences où logent la plupart des étudiants. C’est également ici que l’on trouve les clubs et les cafés, le cinéma de l’université et la radio du campus qui est, il faut le souligner, la plus ancienne du genre en Allemagne.
Outre l’intégration, la communication est d’une grande importance à Ilmenau. Lors de la semaine d’initiation, tout le monde se retrouve au sommet du « Kickelhahn », la montagne d’Ilmenau, où l’on ne bénéficie pas seulement d’un superbe panorama. L’ascension du sommet doit aussi apporter de bonnes notes tout au long des études, selon la légende locale. Qui voudrait alors s’enterrer chez lui ? L’intégration des étudiants étrangers est également assurée par le réseau de suivi « we4you » qui aide tous les nouveaux-venus à s’orienter dans leur nouvel environnement et à s’y sentir bien. Du suivi en termes d’études jusqu’au cours de langue déguisé en cours de cuisine, tout est fait pour que le séjour des invités venus du monde entier soit le plus agréable possible.
Tous les deux ans, la ville devient un centre cosmopolite. Ilmenau regorge littéralement de visiteurs exotiques et d’étudiants étrangers : c’est l’heure de gloire de l’ISWI, la semaine internationale des étudiants d’Ilmenau (« International Student Week in Ilmenau »). En lisière de la Forêt de Thuringe, des étudiants du monde entier se retrouvent pendant dix jours pour discuter de la situation du monde, apprendre à mieux se connaître et gravir ensemble le « Kickelhahn ».
Auteur : Sven Näbrich
Edition : Naïma Guira