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Espagne : l'extrême droite entre au Parlement

29 avril 2019

C'est une première depuis la fin du franquisme. Le parti d'extrême droite Vox fait son entrée au Parlement après élections les législatives.

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Spanien Wahlen
Image : picture-alliance/J. Carlos Rojas

"Et désormais aussi en Espagne", titre la Süddeutsche Zeitung, pour commenter l'entrée de Vox, un parti d'extrême droite, au Parlement espagnol après les élections législatives anticipées du dimanche 28 avril..

Pendant longtemps on a cru, que le pays faisait figure d'exception, explique le journal. "Malgré une difficile crise économique, qui a marginalisé beaucoup de personnes, l'extrême droite et d'autres faiseurs de bruit ne rencontraient pas de réel succès électoraux." A cause de la Catalogne et des séparatistes, "cela fait des années que l'on ne débat plus que de l'unité du pays".  

Seul Vox échappe à l'effondrement de la droite

Santiago Abascal, le leader du parti Vox
Santiago Abascal, le leader du parti VoxImage : Getty Images/AFP/C. Quicler

Ce nationalisme catalan a ainsi renforcé en contre-réaction le nationalisme espagnol, qui s'oppose aux séparatistes et à l'immigration. Désormais, le pays doit s'attendre à devoir faire face "aux mêmes thèmes xénophobes que le centre de l'Europe."

C'est bien l'extrême droite qui aura dominé le débat lors de cette élection, ajoute die Zeit Online, pour qui l'arrivée des 24 députés de Vox constitue une "rupture pour la démocratie espagnole". 

Le parti "a non seulement imposé ses thèmes lors de la campagne, mais aussi déterminé le ton du débat." 

Néanmoins, die Zeit note qu'avec "près de 10% des voix, le parti Vox fait par exemple moins bien que le parti d'extrême droite allemand AfD lors des législatives en Allemagne." Par ailleurs, "son résultat arrive politiquement à contre-courant et pourra être difficilement exploité au Parlement puisque les autres partis de droite se sont écroulés lors de cette élection. Une poussée de droite n'a pas eu lieu".

Moscou contre Kiev

La Frankfurter Allgemeine Zeitung emmène ses lecteurs en Ukraine, que le président russe Vladimir Poutine "n'accepte pas en tant qu'Etat indépendant". 

Moscou, qui soutient les séparatistes à l'Est de l'Ukraine, menace de couper le robinet du gaz et propose aux habitants des régions séparatistes de prendre le passeport et la citoyenneté russes.

Sur cette caricature, Vladimir Poutine part à la pêche aux Ukrainiens en leur tendant un passeport russe.
Sur cette caricature, Vladimir Poutine part à la pêche aux Ukrainiens en leur tendant un passeport russe.

Dans les medias publics russes, "le ton envers le pays devient de plus en plus agressif", alors que le nouveau président fraîchement élu, Volodymyr Selensky, est décrit comme "un poids plume". 

Le quotidien se demande ainsi si Poutine voit dans le passage du pouvoir à Kiev "l'opportunité de déstabiliser l'Ukraine". Les développements de ces derniers jours sont inquiétants. Il faut que l'Union européenne "augmente la pression diplomatique sur le Kremlin."

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais