"Nous sommes dans une psychose, ça nous effraie, ça effraie tous les étudiants, tous les étudiants étrangers qui sont là mais aussi les étudiants guinéens"
Séidou Keita, étudiant guinéen à Wuhan. Nous l’avions contacté au tout début de la crise, alors qu’elle n’était pas encore mondiale et qu’il était bloqué dans cette ville chinoise à la fois berceau et épicentre de l’épidémie de nouveau coronavirus.
Trois mois plus tard et alors que les autorités chinoises ont décidé de lever le confinement dans la ville de Wuhan, Séidou Keita est toujours bloqué dans sa résidence universitaire tout comme son compatriote, Nankouman Keita qui nous raconte à quel point le confinement prolongé lui pèse moralement.
Nous sommes désormais au mois d’avril et même si la Chine a désormais largement endigué l'épidémie, elle reste sur le qui-vive face aux personnes venant de l'étranger, potentiellement porteuses du virus et donc susceptibles de provoquer une deuxième vague épidémique dans le pays.
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Et qu’en est-il sur le continent africain ?
Pour ceux qui vivent là-bas, en particulier dans les villes, la vie a changé, sans que l’on comprenne toujours exactement pourquoi. C'est ce qui ressort des témoignages recueillis par Patrick Kasondé, notre correspondant à Lubumbashi, en République démocratique du Congo. L'un de ses interlocuteurs parle d'une "bombe" a propos du Covid-19.
Covid-19, une dénomination choisie en février par l’Organisation mondiale de la Santé. Facile à prononcer, le CO signifie corona, VI virus et D, disease autrement dit « maladie » en anglais. Le chiffre 19 indique l’année d’apparition du virus, c’est-à-dire 2019.
Le Covid-19 appartient à la famille des coronavirus – dont les effets sur l’organisme sont très divers. Cela peut aller d’un simple rhume à une pneumonie mortelle. Celui qui est apparu en Chine appartient à la même famille que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui avait provoqué, également en Chine, une épidémie en 2002-2003.
Avec le docteur Jacky Mamou, pédiatre, président du collectif SOS Darfour et ancien président de Médecins du monde, on parle des conséquences que pourraient avoir la propagation du virus sur le continent africain. Conséquences sanitaires mais aussi bien-sûr sociales et économiques.
Des quotidiens bouleversés
Dans cette émission spéciale sur le Covid-19, vous entendrez également des voix du Bénin, de Côte d'Ivoire, du Gabon. Des citoyens qui ont raconté à Reliou Koubakin, journaliste à la rédaction française leur quotidien de confiné et comment ils gèrent la situation au jour le jour.
Julien Adayé et Henri Fotso, deux correspondants de la Deutsche Welle, vous disent aussi comment ils ont fait pour transformer micros et caméras en des outils de travail efficaces pendant la crise.
Une époque créative
Outre les nouvelles méthodes d’enregistrement radiophoniques, on peut citer pêle-mêle la fabrication artisanale de masques de protection, les conseils en tout genre donnés aux parents qui assurent la garde de leurs enfants ou encore les concerts de stars connues et moins connues depuis leur salon ou leur cuisine, diffusés sur les réseaux sociaux.
Contactée par Anne Le Touzé, Boussou Bintou Coulibaly, alias BBC nous a fait parvenir un message à ce propos.
Enfin, nous terminons par une interview réalisée par Rodrigue Guézodjé avec l'économiste camerounais Yamb Ntimba. Ce dernier démontre que l'avenir des économies africaines est peut-être moins sombre qu'il n'y parait grâce au corona.
Rémy Mallet vous dira aussi tout ce qu’il faut savoir pour renforcer son système immunitaire et donc mieux se protéger face au Covid-19.