Dialogue israélo-palestinien, les dossiers sont mis sur la table
2 septembre 2010Le président américain Barak Obama a accueilli hier dans la journée ses différents invités un à un afin de préparer le terrain avant que les points fondamentaux et litigieux ne soient abordés. Même s’il parle d’une « excellente entrée en matière ». L’optimisme affiché reste prudent : « Le vrai travail difficile ne fait que commencer. Ni l’échec ni la réussite ne sont programmés, mais ce qui est certain c’est que si nous n’essayons pas, nous allons subir un échec. Si les deux parties ne se consacrent pas sincèrement à ces dialogues, alors le conflit continuera à croitre et une nouvelle génération se verra happer par ce conflit et cela ne serait tolérable. »
Tout le monde s’accorde à dire que l’objectif est la création de deux Etats. Mais avant cela il va falloir clarifier le statut de Jérusalem et définir les frontières d’un Etat palestinien. Par ailleurs le problème du « droit au retour » des Palestiniens se pose toujours. Tout comme la question de la sécurité d’Israël.
La construction de colonies se poursuit en Cisjordanie
Mais le thème qui pourrait faire capoter ces négociations très rapidement, malgré toute la bonne volonté affichée, est la question de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie.
Le président égyptien Hosni Mubarak a d’ores et déjà soutenu le chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans cette revendication. Hosni Mubarak a souligné que ces constructions non seulement violaient le droit international et le droit des palestiniens mais que en plus cela n’apportait rien à la sécurité des Israéliens.
Mais suite à l’attentat du Hamas qui a tué quatre israéliens juste avant le début des pourparlers, le conseil des colons de Cisjordanie a appelé à ce que le moratoire sur le gel des colonies ne soit pas prolongé. Rappelons qu’il touche à sa fin le 26 Septembre prochain. Une mesure de représailles de cet ordre serait ressentie comme une provocation par les palestiniens et marquerait sans aucun doute la fin des négociations.
Le porte parole du ministère des affaires étrangères américain Philip J. Crowley, s’est exprimé à ce sujet. : « Les spéculations publiques sont nombreuses. Mais ce qui compte est que les négociations aient lieu. Ce qui est essentiel est ce qui se dira à micro fermé. »
Micro ouvert ou fermé la marge de manœuvre semble extrêmement étroite.
Auteur : Sylvie Ernoult/Christina Bergmann
Edition: Ibrahim Tounkara