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Des interrogations sur la tenue du secoud tour de la présidentielle au Zimbabwe

Mahamadou Koné19 juin 2008

L'hypothèse de la formation d'un gouvernement d'union nationale prend de l'ampleur. L'idée a été reprise par le président sud-africain, Thabo Mbeki, médiateur de la Communauté de développement de l'Afrique australe, SADC

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Le médiateur Thabo MbekiImage : AP

Le président Mbeki s'est rendu mercredi au Zimbabwe pour rencontrer les principaux acteurs de la crise. Il a notamment eu des entretiens avec les deux candidats au second tour de la présidentielle, à savoir, Robert Mugabe, le chef de l'état sortant et son rival Morgan Tsvangirai, leader de l'opposition. Selon la presse sud-africaine, le médiateur a prôné l'annulation du scrutin prévu la semaine prochaine et la formation d'un gouvernement d'union nationale. Une idée qui fait son petit bonhomme de chemin à l'image de ce qui s'est passé au Kenya. Mais certains observateurs s'interrogent. Peter Beck est enseignant à l'Université Eduardo Mondlano de Maputo, au Mozambique:

" Je ne sais pas si on peut transporter le modèle kenyan au Zimbabwe. Je pense que la situation est un peu différente. Le regime de Mugabe est vachement plus radical dans son approche que ne l'était le regime kenyan. Donc je ne sais pas s'il y a des conditions et quelles seraient les conditions de créer un gouvernement d'unité nationale."

Robert Mugabe
Le président Robert MugabeImage : AP

Mbeki aurait eu l'accord de Tsvangirai qui, il y a quelques jours, rejetait la question de gouvernement d'union nationale. C'est le président Mugabe qui semble maintenant opposé à l'initiative. Pourtant, la pression de la communauté internationale ne faiblit pas. L'Onu et les Etats unis appellent à l'arrêt des violences et des intimidations et souhaitent des élections crédibles. Jacob Zuma, le chef de l'ANC en Afrique du sud, n'en demande pas moins:

" Nous serions heureux s'il y avait des élections libres et transparentes. Il y a de l'espoir pour cela puisque je pense que telle est la volonté des zimbabwéens. Ils devraient pouvoir prendre leur destinée en main et je pense qu'on devrait leur donner cette opportunité."

Simbabwe Morgan Tsvangirai Führer der Opposition
L'opposant Morgan TsvangiraiImage : AP

Les chefs de la diplomatie des pays de l'Afrique australe ont exprimé aujourd'hui leur inquiétude sur la tenue d'un scrutin libre et équitable. La police zimbabwéenne a arrêté hier un député de l'opposition alors que six autres seraient recherchés. Les cadavres de quatre partisans de l'opposition ont été par ailleurs retrouvés ce jeudi matin près de Harare.