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Un dernier recours pour Julian Assange ?

20 février 2024

Ses avocats tentent de lui obtenir un dernier recours contre une extradition vers les Etats-Unis. Une affaire érigée en symbole des menaces qui pèsent sur la liberté de la presse

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England | Proteste Unterstützer von Julian Assange in London
Image : Thomas Krych/ZUMA Wire/IMAGO

L'audience s'est ouverte devant la Haute Cour de Londres en l'absence de Julian Assange, qui "ne se sent pas bien", a déclaré son avocat, Edward Fitzgerald, selon lequel son client ne devrait pas être extradé car il fait l'objet de poursuites "politiques" après avoir révélé des faits de "grave criminalité d'Etat".

L'Australien de 52 ans est poursuivi pour avoir publié, à partir de 2010, plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. 

Parmi eux figurait une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l'agence Reuters, tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak, en juillet 2007. 

Arrêté par la police britannique en 2019, après sept ans reclus à l'ambassade d'Equateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite en 2019, le fondateur de WikiLeaks est actuellement détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l'est de Londres. 

Julian Assange
Julian Assange a créé WikiLeaks en 2006Image : Carmen Valino/El Pais/Newscom/IMAGO

Jusqu'à 175 ans de prison

La justice britannique examine ces mardi et mercredi le refus d'autoriser Julian Assange de faire appel de son extradition aux Etats-Unis, acceptée en juin 2022 par le gouvernement britannique. 

S'il venait à être extradé vers les Etats-Unis, Julian Assange risquerait jusqu'à 175 ans de prison. 

Pour tenter de rassurer sur le traitement qui lui serait infligé, les Etats-Unis ont affirmé qu'il ne serait pas incarcéré à la prison de très haute sécurité ADX de Florence, dans le Colorado, surnommée l'"Alcatraz des Rocheuses", et qu'il recevrait les soins cliniques et psychologiques nécessaires. 

Les Américains avaient aussi évoqué la possibilité qu'il puisse demander à purger sa peine en Australie. Ces garanties ont convaincu la justice britannique, mais aucunement les soutiens de Julian Assange.

Stella Assange
Stella Assange, épouse de Julian Assange, fait partie de ses défenseursImage : Alberto Pezzali/AP/picture alliance

Stella Assange évoque le cas Navalny

Ces derniers jours, les expressions de soutien se sont multipliées à l'égard du fondateur de WikiLeaks, qui bénéficie de l'appui de nombreuses organisations de journalistes.

Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a estimé récemment que les Australiens de tous bords étaient d'accord pour dire que "trop c'est trop".

Stella Assange, son épouse et l'une de ses avocats, a également déclaré avant l'audience que "cette farce devait cesser" et que son époux devait être remis en liberté. "Ce qui est arrivé à Alexeï Navalny peut également arriver à Julian", a-t-elle martelé.
 

 Ali Farhat, Redakteur DW Afrique
Ali Farhat Journaliste au programme francophone de la Deutsche Wellederpariser