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Conférence mondiale sur le changement climatique à New York

Ph.Pognan / H.J.22 septembre 2009

Une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement participent à cette réunion qui a lieu dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU

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Lac déssèché à Alcora, Espagne.Image : AP

L'objectif: redonner un nouvel élan aux négociations sur le climat afin de parvenir à un protocole de lutte contre le réchauffement climatique lors du sommet de Copenhague du 7 au 18 décembre prochain… Un protocole qui doit succéder au protocole de Kyoto en 2013.

„Si nous continuons à ce rythme, nous n’y arriverons pas ". Le constat d’ Yvo de Boer, responsable de la convention de l'ONU sur le climat à l’issue du dernier tour de négociations informelles à Bonn en août dernier. Un Yvo de Boer quelque peu déprimé alors qu’en décembre déjà, une nouvelle convention internationale sur le climat doit être signé à Copenhague. Achim Steiner, chef du PNUE, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, sait où le bât blesse:"Il y a deux choses qui bloquent actuellement la voie vers la signature d’un accord tel que le Secrétaire Général de l’ONU l’appelle de ses voeux. L’une est comment les pays industralisés peuvent jouer le rôle de précurseurs lors de la réduction des gaz à effet de serre. L’autre est: y-a t-il un paquet financier crédible et significatif sur la table qui permettrait d’intéresser aussi les pays en développement à se joindre à un partenariat international pour le climat?… Ce sont les deux choses qui bloquent actuellement les négociations ."

Compensations financières, transferts de technologie c’est ce dont ont besoin les pays en développement qui sont les premiers touchés par le changement climatique sous forme de sécheresses, d’inondations et autres catastrophes dues au réchauffement.A longue échéance l’objectif est est clair pour tous. Limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés Celsius. Mais cela ne suffit pas estime Yvo de Boer:„Même si nous arrivons à limiter le réchauffement global à moins de deux degrés, le changement climatique aura malgré tout de sérieuses conséquences. Donc il ne faut pas seulement réduire les émissions de C02, il faut aussi aider les pays pauvres à s’adapter aux impacts du changement climatique. C’est pourquoi l’aide financière pour y parvenir est au moins aussi importante qu’un accord à Copenhague."

Le président francais Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel comme le président américain Barack Obama veulent une réduction de 80% des émissions de Co2 80 d’ici à 2050. Mais pour l’instant des engagements concrets des pays industrialisés font défaut, de gros problèmes restent à résoudre, au delà des déclarations d’intention.. Achim Steiner:

"Ces problèmes sont-il résolubles? Absolument, je pense. Seront –ils résolus ? Je crois que le monde a raison de se faire des soucis pour le moment. Nous ne voyons pas le courage politique, la volonté politique et la détermination à faire le premier pas qui serait essentiel pour un accord à Copenhague."

Aujourd’hui à New York c’est cette volonté politique que le Secrétaire Géneral de l’ONU veut soutenir et renforcer avant Bangkok en octobre où le dernier tour de négociations sur le climat aura lieu avant le sommet final de Copenhague. Après le sommet de New York, c'est à Pittsburgh en Pennsylvanie que les dirigeants des pays industrialisés et des grandes économies émergeantes se retrouveront les 24 et 25 pour le sommet du G20. Les ministres des Finances doivent alors présenter des propositions sur le financement des aides aux pays en développement pour combattre le réchauffement climatique.