Compétition ou coopération
4 septembre 2008Les Républicains s'apprêtent à voler la vedette à Obama, selon la Tageszeitung. Car s'il y en a qui représentent actuellement le changement, le « change », ce sont bien eux. Le show des Démocrates à Denver s'est déroulé comme les précédentes conventions, sans surprise : émotions fortes et mise en scène professionnelle jusque dans les moindres détails. Rien de tel pour les Républicains. Le spectacle a dû d'abord être reporté à cause de la tempête. Et avec la nomination de Sarah Palin comme candidate à la vice-présidence, John McCain fait exactement ce que Barack Obama a voulu éviter à tout prix avec Joe Biden : une entreprise risquée qui fait jaser. Cette nomination est-elle habile ou bien une complète idiotie : ça c'est le score électoral qui nous le dira.
Pour la Süddeutsche Zeitung, en tout cas, les Républicains courent un grand risque avec leur colistière. Cette semaine aurait dû être celle de John McCain, seulement lui. Devant l'écran de télévision, la nation aurait dû être témoin de la façon dont le candidat aux cheveux gris allait redonner un coup de jeune au parti et tirer un trait sur la période Bush. Au lieu de cela, le peuple, mi fasciné – mi hagard, a le regard fixé sur Sarah Palin, qui fait de l'ombre au candidat.
Die Welt commente pour sa part le projet de construction d'un pont entre l'Allemagne et le Danemark, sur le détroit de Fehmarn, en mer Baltique. Les Danois sont expérimentés dans ce domaine, estime le quotidien. Les deux ponts construits pour relier leur territoire à la Suède ont été un succès énorme. Ils ont relancé l'économie et l'emploi. Les prévisions pour cette nouvelle liaison sont donc optimistes. Et à juste titre. C'est une chance, même pour les habitants de l'île allemande de Fehmarn, qui redoutent le tourisme, l'industrie maritime et des dégâts environnementaux. La région dans son ensemble ne peut que profiter d'un rapprochement de l'Europe centrale avec le Nord.
Une autre histoire de pont dans la Frankfurter Allegemeine Zeitung, celui jeté entre le nord et le sud de Chypre. Les deux dirigeants Mehmet Ali Talat et Dimitris Christofias veulent débuter la semaine prochaine les négociations officielles pour une réunification. Malheureusement l'accord de principe des deux présidents se voit de plus en plus contrecarré par leurs prédécesseurs. Pour Papadopoulos, l'île est en train d'être bradée et Rauf Denktasch conserve le même raisonnement qu'auparavant en s'appuyant sur les cercles nationalistes trucs, proches des militaires. La FAZ avertit : le temps presse, il ne faut pas le perdre.