Bénin: des législatives émaillées de violences

Les électeurs béninois sont très peu sortis accomplir leur devoir de citoyenneté. Les législatives de 2019 ont été émaillées de d’irrégularités, de nombreuses violences et une faible participation.

Selon la plate-forme électorale des Organisations de la société civile, ce scrutin aura enregistré le plus bas taux de participation depuis le renouveau démocratique.

"Il a été observé à Bantè, un décès après accrochage entre populations et forces de l’ordre. A Parakou, il a été signalé un cas de décès à la suite de heurts entre militants de partis. Les populations se sont retirées des centres de vote. Des individus masqués ont pris d’assaut les trois arrondissements de la commune et emporté des urnes. Des membres des postes de vote ont pris la fuite. Les moniteurs de la plateforme ont dû enlever leur uniforme pour se confondre à la foule", rapporte Emmanuel Ogou, membre de la plateforme de la société civile.

Réaction de la CENA

Ainsi, le vote n’a pas pu se tenir dans plusieurs localités du Bénin explique Emmanuel Tiando, Président de la commission électorale nationale autonome.

"Je suis bien informé de ce qui s’est passé dans certaines localités. Ce n’est pas la première fois que ça arrive dans notre pays. Mais ce n’est pas une qualité. Ce n’est pas bien pour l’image de notre démocratie. S’il n’y a eu vote quelque part, on ne va pas inventer des chiffres. Mais au terme de ce qui sera fait, nous allons voir ce qu’il y a lieu de faire par rapport aux circonscriptions électorales où le vote n’a pas pu avoir lieu. Pour l’instant, nous ne pouvons pas présager du sort de ces localités. Il faut que les coordonnateurs d’arrondissements nous fassent leur rapport pour qu’on sache la conduite à tenir."

Les cantines contenant les bulletins de vote continuent d’être acheminées à la CENA pour le compte final. Les précisions sur le taux réel de participation ainsi que les résultats de ces élections sont espérés pour mardi.