1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Une attaque aurait fait une centaine de morts au Burkina

La rédaction francophone
9 novembre 2023

Des dizaines de personnes, peut-être une centaine, notamment des femmes et des enfants, auraient été victimes d’un massacre perpétré à Zaongo dans le Centre-Nord.

https://p.dw.com/p/4Yde7
Un soldat de l'armée burkinabé assurant la sécurité.
Selon l'ONG Acled, les violences des groupes armés jihadistes au Burkina ont fait, depuis le début du conflit en 2015, plus de 17.000 morts, civils et militaires, dont 6.000 depuis début 2023. Image : Issouf Sanogo/AFP

C’est une information qui circule depuis ce jeudi matin (09.11) dans le pays, mais que nous ne sommes pas parvenus à confirmer, tant la tension actuelle au Burkina Faso empêche les gens de parler.

Ce qui semble certain pour l’instant c’est qu’un massacre s’est déroulé et qu’il a fait de nombreuses victimes.

Des images attribuées à ce massacre circulent sur les réseaux sociaux. Elles montrent les corps sans vie de femmes et d’enfants, mais elles n’offrent aucune confirmation en soi.

Toutefois, selon plusieurs sources concordantes, près d’une centaine de personnes auraient été tuées le 6 novembre dans le village de Zaongo, à une trentaine de kilomètres au nord de Boulsa, dans la région du Centre-Nord.

Des informations divergentes

L’identité des assaillants n’est pour l’instant pas précisée et les autorités militaires à la tête du pays demeurent silencieuses face à ce nouveau drame.

Des militaires burkinabé en action à Gorom-Gorom dans le nord du Burkina Faso
En un an, le nouveau régime a concentré ses efforts sur une forte réponse sécuritaire face à ces attaques de groupes liés à Al-Qaida et l'Etat islamique.Image : Issouf Sanogo/AFP

Les informations selon les sources divergent.

Des sources militaires jointes par le magazine Jeune Afrique pointent la responsabilité de « terroristes » alors que d’autres sources  toujours selon Jeune Afrique, parlent d’un massacre qui aurait été perpétré par des Volontaires pour la défense de la patrie, les VDP, supplétifs de l'armée.

Mais les sources locales que nous avons contactées semblent trop effrayées pour parler des auteurs de cette tuerie.

Le climat est en effet très tendu en ce moment au Burkina Faso, alors que la junte au pouvoir a décidé d’enrôler de force dans l’armée les politiques ou journalistes qui ont osé critiquer son action.

Le centre-Nord, cible d’attaques djihadistes

Zaongo est située dans la région du Centre-Nord, une zone de transit de djihadistes liés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.

Il y a près d’un an, le 7 décembre 2022, des individus armés avaient mené une attaque contre les populations de Boala, près Zaongo.

L’attaque avait alors causé la mort de 17 personnes dont 12 supplétifs de l’armée, les VDP, appelés à seconder l’armée dans sa lutte contre les djihadistes.