Brésil : à qui profitera le vote des indécis?
3 octobre 2014Depuis jeudi soir, les candidats n'ont plus le droit de s'exprimer dans les médias, comme c'était le cas depuis deux mois, trois soirs par semaine. Selon les derniers sondages, la présidente sortante, Dilma Rousseff, recueillerait près de 40% des suffrages, contre 25% pour Marina Silva (du Parti Socialiste Brésilien) et 20% pour Aecio Neves, du Parti Social Démocrate Brésilien).
Satisfaits par l'héritage des deux mandats de l'ancien président Lula, et du premier mandat de sa dauphine Dilma Rousseff, les électeurs du Parti des Travailleurs veulent la continuité dans les programmes sociaux, tels que la Bolsa Familia, qui a permis de hisser 40 millions de Brésiliens au dessus du seuil de pauvreté. Dans le Nordeste, la région la plus pauvre du pays, 56% des Brésiliens votent Dilma.
Marina Silva la trouble-fête
L'évangéliste Marina Silva, entrée en campagne après la mort accidentelle du candidat du PSB, a modifié l'équilibre de cette élection. Première femme afro-descendante candidate à la présidentielle, ses positions anti-avortement et ses changements de caps sur le mariage gay ont néanmoins entâché sa crédibilité. Sans oublier qu'elle n'aurait, en cas de victoire, aucune majorité au Parlement pour gouverner. Son parti n'avait d'ailleurs pas reçu l'autorisation du Tribunal électoral pour disputer cette campagne, c'est pour cette raison qu'elle avait rejoint le PSB.
D'ici le scrutin de dimanche, la campagne se poursuit sur les réseaux sociaux, très importants dans ce pays émergeant et dans la rue, car il reste pas moins de 5% d'elécteurs indécis, et le vote étant obligatoire au Brésil, sous peine d'amende, les électeurs doivent se rendre aux urnes, electroniques, pour choisir leur candidat.