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Comment sont pris en charge les ex-combattants de Boko Haram ?

10 novembre 2023

Boko Haram a été fondé en 2002 à Maiduguri (dans le nord-est du Nigeria) par le prédicateur Mohamed Yusuf. Depuis quelques années, les pays qui subissent les attaques de Boko Haram ont mis en place un programme de réinsertion dans la société des ex-combattants de ce groupe. Comment se déroule le processus ? Eric Topona en débat cette semaine sous l'Arbre à palabres avec ses invités.

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À l'origine, cette nébuleuse est une secte qui promeut un islam "radical et rigoriste", hostile à toute influence occidentale.

C'est en 2009 que Boko Haram a effectivement fait parler de lui avec l'insurrection qui a causé la mort de son fondateur Mohamed Yusuf. La nébuleuse terroriste mène des actions au Nigeria, au Cameroun, au Tchad (même si les attaques sont sporadiques, de moindre intensité par rapport aux autres pays du bassin du Lac Tchad) et au Niger.

Infografik Karte G5 Sahel-Staaten und Multinational Joint Task Force EN

Réinsertion

C'est en 2015, après que les attaques du groupe djihadiste a atteint son point culminant que les pays touché ont mis en place la Force multinationale mixte2 (FMM), une force armée composée d'éléments de cinq forces armées africaines en 20153. 

Aussi, les autorités des quatre pays ou Boko Haram sévit ont mis en place une une politique de prise en charge des ex-combattants de Boko Haram qui ont fait défection.

Les militaires nigeriens font partie de la force sous-régionale qu traque les combattants de Boko Haram
Un convoi militaire nigérien circule dans la ville de Bosso le 17 juin 2016 suite aux attaques des combattants de Boko Haram dans la régionImage : Issouf Sanogo/AFP/Getty Images

"Définie dans une stratégie régionale à l’échelle du bassin du lac Tchad, cette prise en charge s’effectue à travers un Programme national de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), créé en 2018 et appliqué à l’échelle de la province de l’Extrême-Nord du Cameroun. Malheureusement, faute de volonté politique et de financement, la mise en œuvre de ce programme est extrêmement déficiente, à tel point que le sort des ex-combattants de Boko Haram au Cameroun reste flou et indécis malgré la politique de réintégration affichée", écrit Moussa Bobbo, historien, spécialiste des questions de sécurité, défense et stratégie, dans une Note à l'Institut français des relations internationales publié en octobre.

Comment se déroule le processus de réinsertion ? Les stratégies de dissuasion des populations des pays touchés par les exactions de Boko Haram sont-elles efficaces? Les raisons qui poussent ces populations à rejoindre les rangs de Boko Haram ont-elles été résorbées ?

Plusieurs violentes attaques sont  attribuées au groupe jihadiste Boko Haram  au Nigeria
Un village du Nigeria après une attaque de Boko Haram en 2018Image : Audu Ali Marte/AFP/Getty Images

Eric Topona a posé toutes ses questions à ces invités sous l'Arbre à palabres :

  • Aziz Salatou, journaliste au quotidien Le Jour au Cameroun.
  • RemadjiHoinathy, chercheur principal pour l'Institut d'études de sécurité (ISS). 
  • Moussa Bobbo, historien, spécialiste des questions de sécurité, défense et stratégie. Le chercheur travaille aussi sur les questions de l’extrémisme violent et les nouvelles menaces dans le bassin du lac Tchad. 

Pour écouter l'intégralité du débat, cliquez sur l'image principale de l'article.

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Simbabwe Baobab Affenbrotbaum bei Lake Kariba
Image : picture-alliance/robertharding/P. GroenendijkImage : picture-alliance/robertharding/P. Groenendijk

L’Arbre à palabres

Acteurs politiques, représentants de la société civile, experts internationaux confrontent leurs vues sur la gestion des conflits, la mondialisation ou encore les effets du réchauffement de la planète.