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Birmanie : la junte au pouvoir toujours sous pression

Reliou Koubakin | Avec agences
23 février 2021

Le G7 a condamné ce mardi les tirs à balles réelles contre les manifestants. Ces derniers ne décolèrent pas.

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La jeunesse birmane dénonce le putsch
La jeunesse birmane dénonce le putsch Image : AP/picture alliance

"L’utilisation de balles réelles contre des personnes non armées est inacceptable". C’est ce qu’ont fait savoir les ministres des Affaires étrangères du G7, les sept plus grandes puissances du monde.

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Leur communiqué a aussi été signé par l’Union européenne. Le G7 a appelé les forces de l’ordre à "faire preuve de la plus grande retenue et de respecter les droits de l’homme et le droit international".

Les forces de l’ordre seront tenues pour responsables si elles recourent à la violence.

Usage de la force

Depuis le début des manifestations contre le putsch de début février, quatre personnes sont mortes. La junte continue d’user de la force pour affaiblir la mobilisation des milliers de jeunes dans les rues birmanes.

La junte réprime violemment les manifestations
La junte réprime violemment les manifestations Image : Myawaddy/AP Photo/picture alliance

Les forces de l’ordre utilisent des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes, des canons à eaux et font parfois même usage des tirs à balles réelles contre les manifestants. 

Cette condamnation du G7 survient après des sanctions des Etats-Unis contre deux leaders de la junte qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. 

Il y a dix jours, Washington avait déjà sanctionné plusieurs autres leaders de la junte dont son chef.

Selon le chef de la diplomatie américaine, de nouvelles sanctions ne sont pas exclues. "Nous ne faiblirons pas dans notre soutien au peuple birman", a fait savoir Anthony Blinken.

De son côté, l’Union européenne a pris des sanctions contre les intérêts économiques et financiers de la junte. Toute aide directe aux programmes de réforme du gouvernement est suspendue, a précisé le chef de la diplomatie européenne Josep Borell.

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Aung San Suu Kyi est placée en résidence surveillée
Aung San Suu Kyi est placée en résidence surveillée Image : AP Photo/picture alliance

La mobilisation ne faiblit pas

Il y a quelques jours, la junte avait condamné l’ingérence dans les affaires internes de la Birmanie. Et sans un lien direct avec le putsch, la Malaisie a expulsé ce mardi un millier de migrants birmans.

Face à la mobilisation qui ne faiblit pas, l’armée a déployé davantage de forces de sécurité dans les rues de Rangoun, la plus grande ville du pays. Des barricades ont été installées autour des carrefours et des artères menant vers les ambassades. Une initiative qui vise à empêcher les manifestants de se rassembler.

Les manifestations se sont en effet encore poursuivies ce mardi à Rangoun. A Mandalay, la deuxième ville du pays, une foule recueillie a participé aux funérailles d’un homme de 37 ans abattu samedi dernier lorsque des forces de sécurité ont tiré sur des manifestants. Près de 700 d’entre eux auraient été arrêtés, inculpés ou condamnés depuis le putsch.